Ongles rongés : la porte ouverte aux infections
02 novembre 2010
Vous vous rongez les ongles ? C’est une vilaine manie… qui n’est pas dénuée de dangers. Certes, l’onychophagie légère comme l’appellent les médecins, n’est pas préoccupante en soi… Lorsqu’elle devient sévère toutefois, avec un comportement réellement compulsif, il est indispensable de prendre l’avis d’un médecin.
« Le fait de se ronger les ongles n’entraîne pas de dommages à long terme », rassure en effet le dermatologue Lawrence E. Gibson, de la Mayo Clinic de Rochester (Etats-Unis). En revanche, il alerte les onychophages sur le fait qu’en portant la main à la bouche plusieurs fois par jour, ils enfreignent dangereusement l’hygiène la plus élémentaire…
« C’est une porte grande ouverte aux bactéries et aux virus », insiste-t-il. « Se ronger les ongles, c’est augmenter le risque de contracter un rhume ou une autre infection ». Par ailleurs, « ‘cela peut aussi aggraver une infection pré-existante de la peau ou du lit unguéal », la partie située sous l’ongle.
Quand la volonté ne suffit pas…
Bien souvent cette mauvaise habitude disparaît d’elle-même. La volonté ? Elle peut effectivement suffire … ou pas. Au même titre d’ailleurs que certains petits subterfuges, comme l’application d’un vernis au goût amer. Le chewing-gum est un adjuvant parfois efficace, car il complique la tâche. Mais il a d’autres inconvénients, notamment digestifs ou au regard de l’hygiène bucco-dentaire… N’hésitez pas non plus à recourir à la manucure. Elle vous fera de beaux ongles et vous serez peut-être moins enclin à les dégrader par la suite.
Dans d’autres cas, lorsque l’ongle est sévèrement rongé, que cet acte devient compulsif ou qu’il est associé à d’autres troubles, il convient d’en parler au médecin. L’onychophagie sévère est bien souvent le signe d’une anxiété ou d’un mal-être. Et dans ces conditions, sa prise en charge peut relever « d’une thérapie comportementale », souligne Lawrence Gibson.