Des médecins non vaccinés contre la grippe ? Un risque mortel pour les patients vulnérables

31 octobre 2003

Tous les médecins savent que le vaccin contre la grippe protège les sujets vulnérabilisés par leur âge ou une maladie chronique. Ils paraissent en revanche moins nombreux à réaliser qu’en se vaccinant, ils participeraient à la baisse de la mortalité due à la grippe.

En 1997, une équipe écossaise en a clairement apporté la preuve. A Glasgow, deux services hospitaliers accueillant uniquement des personnes âgées ont fait l’objet d’une étude comparative. Dans le premier, le personnel soignant a été fortement incité à se vacciner contre la grippe. A l’inverse dans le second, aucun effort particulier n’a été entrepris.

Résultat : dans le premier service un soignant sur deux s’est vacciné, contre seulement 5% dans l’autre équipe. Mais surtout, durant les 6 premiers mois de la saison grippale, la mortalité liée à la maladie a été considérablement plus élevée dans le service où la vaccination n’avait pas été proposée au personnel : 22%, contre 13% dans l’autre service.

Les raisons qui poussent les soignants et en particulier les médecins à refuser la vaccination ont été évaluées au cours d’une autre étude, menée en Suisse. Près d’un tiers de ces professionnels font confiance à leur degré d’immunité (naturelle ?), un quart exprime des doutes sur l’efficacité du vaccin, un autre quart estime être à faible risque de contamination et enfin 14% s’en remet à… l’homéopathie. Pourtant, le virus de la grippe n’épargne personne. Et il circule aussi parmi le personnel soignant, bien évidemment. Lequel une fois infecté, se révèle potentiellement dangereux pour la santé de ses patients.

  • Source : GROG, 22 octobre 2003

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