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En 2005, une étude américaine avait montré qu’une alimentation riche en Oméga 3 – thon, saumon, maquereau, noix… – diminuait le risque de cancer du sein. Les équipes d’Olivier Manzoni et Sophie Layé, respectivement directeurs de recherche à l’INSERM et à l’INRA, se sont cette fois-ci intéressées à l’effet « antidépresseur » de ces acides gras polyinsaturés.
Ils ont donc fait suivre à des souris, un régime pauvre en acides gras Oméga 3. Ils ont ainsi découvert que les récepteurs cannabinoïdes, stratégiques pour la transmission nerveuse, étaient inhibés dans ces conditions. Le dysfonctionnement neuronal qui en résulte s’accompagne alors de comportements dépressifs, chez ces rongeurs mal nourris…
« Nos résultats viennent corroborer d’autres études cliniques et épidémiologiques, qui avaient mis en évidence des associations entre un déséquilibre Oméga 3 et les troubles de l’humeur » expliquent les auteurs. « Pour déterminer si les déficits en Oméga 3 sont responsables de ces désordres neuropsychiatriques, des études complémentaires sont bien sûr nécessaires ». Ils estiment en outre que leurs résultats « apportent les premiers éléments biologiques permettant d’expliquer les corrélations observées entre des régimes pauvres en Oméga 3, très répandus dans le monde industrialisé, et certains troubles de l’humeur comme la dépression ».
Selon eux, dès le développement intra-utérin, une carence en Oméga 3 influencerait l’activité des neurones impliqués dans les comportements émotionnels (dépression, anxiété…) des futurs enfants.
Source : Nature neuroscience, 30 janvier 2011
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