Des plaques jaunes sur les paupières ? Consultez !

16 septembre 2011

Caractérisé par la présence de petits dépôts de graisse sous-cutanée sur les paupières, le xanthélasma a fait l’objet d’une étude approfondie au Danemark. Les auteurs confirment aujourd’hui, que ces plaques sont effectivement bénignes. Toutefois, elles ne doivent pas être négligées. Et pour cause, elles augmenteraient le risque de maladie cardiovasculaire.

« Des travaux antérieurs avaient déjà montré que ces plaques étaient composées de cholestérol », explique le Pr Anne Tybaerg-Hansen de l’Université de Copenhague. « Cependant, la moitié des patients qui en présentent ne souffrent pas pour autant d’une dyslipidémie. Notre objectif était donc de déterminer dans quelle mesure la présence d’un xanthélasma ou d’un arc cornéen augmente le risque de maladie cardiovasculaire. ».

Pour le savoir Tybaerg-Hansen et son équipe se sont appuyées sur les données de la cohorte Copenhagen City Heart Study. Près de 13 000 Danois suivis pour la plupart pendant 33 ans, ont participé à ce travail. Aucun ne souffrait d’une maladie cardiovasculaire lors du lancement de ce travail en 1976.

L’arc cornéen innocenté

Ils se sont notamment intéressés aux 4,4% des participants qui présentaient un xanthélasma. Et aux… 24% d’entre eux qui avaient un arc cornéen. Il s’agit d’un dépôt intra cornéen périphérique et circulaire de couleur blanche, également appelé gérontoxon ou encore arc sénile. Et cet anneau est constitué de cholestérol.

Au final, Tybaerg-Hansen a dévoilé une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : à la lumière de ce travail, l’arc cornéen ne semble pas « constituer un facteur prédictif indépendant de risque cardiovasculaire », explique-t-elle. En revanche – et c’est la mauvaise nouvelle– « nos résultats montrent que la présence d’un xanthélasma augmente bien le risque de maladie cardiovasculaire. Cette augmentation est de 12%, les hommes de 70 à 79 ans étant les plus exposés ». Pour l’auteur, « cette affection pourrait à l’avenir être utilisée par les cliniciens pour identifier les patients à haut risque cardiovasculaire ». Au moindre doute, si vous présentez l’une ou l’autre ce ces lipoïdoses – c’est le nom qui leur est donné par les spécialistes – demandez l’avis de votre médecin.

  • Source : British Medical Journal, 15 Septembre 2011 – Université de Saint-Etienne, site consulté le 15 septembre 2011

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