Des plats industriels à base de viande… sans viande !

29 novembre 2018

Que contiennent vraiment les plats préparés à base de bœuf ? Pour le savoir, la CLCV a décrypté le contenu de 156 plats industriels. Et le résultat est sans appel. Dans les lasagnes, hachis Parmentier ou raviolis, la viande se ferait très discrète !

De récentes études montrent que les Français consomment de plus en plus de produits transformés et de plats préparés. Notamment à base de viande de bœuf. Ce qui soulève plusieurs questions. Quelle quantité de viande est utilisée pour ces plats ? Quelles sont leurs qualités nutritionnelles ?

Pour le savoir, l’association de défense du consommateur « Consommation Logement Cadre de vie » (CLCV) a analysé le contenu de 156 plats à base de viande de bœuf provenant de 10 grandes enseignes*. Les produits analysés (majoritairement de marque distributeur) allaient des lasagnes aux raviolis, en passant par les hachis Parmentier ou la moussaka.

Premier constat alarmant : près de 60% des raviolis étudiés contiennent moins de 8% de bœuf. Certains n’en présentent même que 4% ! Dans ces conditions, « ces produits méritent-il vraiment leur appellation ‘à base de viande’ ? » s’interroge la CLCV. A l’opposé, les hachis en contiennent en moyenne 20%. Sans trop de surprise, de nombreux plats présentent des taux élevés de sucres ajoutés, d’arômes et d’agents texturants ! Pire, « parmi les additifs utilisés, nous notons la présence de substances controversées (glutamate, nitrites, phosphates ou mono et diglycérides) qui pourraient avoir des effets défavorables sur la santé », alerte l’association de consommateurs.

Bio… mais pas plus de viande !

On pourrait espérer que les produits bios contiennent plus de viande. Visiblement il n’en est rien. Et en règle générale, « un plat plus cher ne vous garantira pas forcément plus de viande dans la recette ».

Enfin, du côté de la qualité nutritionnelle, seuls 7 produits mentionnent le Nutri-Score sur leur emballage. Rappelons que ce score classe la qualité des aliments selon un système de lettres. Du produit le plus favorable (classé A) au produit le moins favorable (classé E). Eh bien selon la CLCV, un tiers des plats analysés seraient notés « C ».

La CLCV incite en outre « les professionnels à augmenter le pourcentage de viande (…) mais aussi à mieux expliciter les pourcentages totaux présents dans les plats préparés ». Elle demande également un effort concernant la présence d’additifs « d’autant plus que certains sont controversés et pourraient avoir des effets défavorables sur la santé. »

*Auchan, Biocoop, Carrefour, Franprix, Intermarché, Leader Price, Leclerc, Lidl, Monoprix et Picard.

  • Source : CLCV, 29 novembre 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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