Des pommes, des pommes, oui mais avec la peau

28 octobre 2004

Une pomme par jour éloigne le médecin“. Selon une équipe de l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Inserm) ce vieil adage anglais sonnerait juste… A condition que la pomme soit consommée intégralement, avec sa peau.

Le Pr Francis Paul de Strasbourg, s’est donc penché sur la peau des pommes, dont la richesse en polyphénols a été largement établie. Il en a même distingué deux catégories : monomères et polymères en fonction de leurs caractères chimiques. Ensuite de quoi il a exposé des cellules cancéreuses à ces deux types de polyphénols.

Si les premiers n’ont montré aucun effet sur la croissance des tumeurs, les seconds en revanche se sont révélés prometteurs. Ils semblent en effet participer à l’arrêt de la croissance des cellules cancéreuses, parvenant même à empêcher leur diffusion.

Pour évaluer ces résultats dans le règne animal, il a ensuite injecté, à des rongeurs de laboratoire, une substance susceptible de provoquer un cancer du côlon. Puis il les a nourris soit avec de l’eau enrichie en polymères dérivés des pommes, soit avec leur nourriture habituelle. Après 6 semaines de traitement, les rats qui avaient absorbé des polymères ont présenté un nombre deux fois moindre de lésions précancéreuses que les autres ! Comme le souligne Francis Paul, “ces résultats ne sont valables que si la peau de la pomme est consommée“. Alors comme ce fruit est un des plus traités qui soient, procédez à un nettoyage soigneux de la peau avant de le manger.

  • Source : American Association for Cancer Research, 18 octobre 2004

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