Des règles irrégulières : un risque accru de décès prématuré
08 octobre 2020
Avoir des cycles menstruels longs et irréguliers serait un mauvais signe pour votre santé. Plus précisément, cela serait associé à un risque accru de mourir prématurément, selon une étude américaine.
Des cycles menstruels longs et irréguliers sont liés, selon l’équipe de Jorge E Chavarro de la Harvard TH Chan School of Public Health de Boston, à un risque augmenté de mourir prématurément, précisément avant 70 ans. Pour le démontrer, les scientifiques ont analysé les données de 79 505 femmes pré-ménopausées, de 38 ans en moyenne. Aucune n’avait d’antécédent de cancer, de maladie cardiovasculaire ou de diabète.
Ces participantes avaient fourni des informations concernant la durée et la régularité de leurs cycles menstruels, au cours de leur vie. En 24 ans de suivi, 1 975 décès prématurés sont survenus, parmi lesquels 894 de cancers et 172 de maladies cardiovasculaires.
Nouveau facteur de la santé des femmes ?
Résultats de l’analyse de ces données, « les femmes qui avaient toujours des cycles irréguliers présentaient un taux de décès prématuré supérieur à celui des participantes aux cycles plus réguliers », notent les auteurs. Le même constat a été établi pour la durée. Celles ayant en moyenne des cycles de 40 jours avaient plus de probabilité de mourir prématurément que celles aux cycles de 26 à 31 jours.
Selon les auteurs, « les mécanismes pouvant expliquer ces observations relèveraient d’un environnement hormonal perturbé ». S’agissant d’une étude observationnelle, aucun lien de cause à effet ne peut être conclu. Toutefois, ces données restent solides au regard de la taille du panel étudié. Et ces résultats doivent inciter les professionnels de santé « à prendre en compte les cycles menstruels comme facteur de santé général de chaque femme », concluent-ils.