Des Réunionnais qui crient à l’abandon

28 mars 2006

Les Associations de Mafate lancent un appel à la solidarité nationale. Mafate ? Un site merveilleux de la Réunion, frappé par le Chikungunya en dépit d’un micro-climat défavorable au moustique. Ses habitants, isolés, attendent une aide extérieure.

Une personne âgée et un nouveau-né sont morts, sans que l’on puisse affirmer ou infirmer le rôle du Chikungunya“, affirment les responsables des associations. Au total, “92 patients victimes (de la maladie) ont été recensés à ce jour, à un rythme de cinq nouveaux cas par semaine“. C’est peu par rapport aux 212 000 malades de l’île. Mais c’est beaucoup compte tenu de leur isolement, à 6 heures de marche de la voie carrossable la plus proche.

Les habitants “de ce site naturel parmi les plus prestigieux au monde” vivent à proximité de… décharges d’ordures à ciel ouvert. Une situation qui “favorise l’expansion du virus. Malgré l’expansion du Chikungunya, malgré nos alertes inlassables, les décharges continuent de fleurir“. Les autorités avaient pourtant annoncé que le déblaiement des décharges commencerait début mars. Elles semblent finalement avoir considéré que “ce n’était plus une priorité“. D’où l’appel des Associations à la solidarité nationale. “Nous ne demandons pas un traitement privilégié, nous alertons pour éviter que la situation ne continue de s’aggraver à Mafate“. Des voix mesurées et qui s’expriment quasiment avec humilité. Seront-elles entendues, à 11 000 km de là ?

  • Source : Associations de Mafate, 23 mars 2006

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