Des rivières et des lacs contaminés par les perturbateurs endocriniens
18 avril 2019
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La pollution altère la qualité des eaux douces (rivières, lacs) de France. L’association Générations Futures est partie à la recherche des pesticides perturbateurs endocriniens. Et l’analyse des prélèvements est guère rassurante.
La pollution des eaux douces inquiète. La preuve dans le rapport publié ce 16 avril par Générations Futures sur la contamination des eaux de surface (rivières, lacs…). Cette étude s’est notamment concentrée sur la recherche de pesticides perturbateurs endocriniens (PE), à partir des informations « officielles des agences de l’eau françaises regroupées dans la base de données Naïades ».
Les eaux du Calvados les plus polluées
Résultat, en moyenne, plus de 41 substances actives* de pesticides ou de métabolites perturbateurs endocriniens suspectés ont été retrouvées dans les cours d’eau. Avec 4 toxines prélevées en Corse et 90 dans le Calvados, nous avons ici les départements les mieux et les moins bien classés.
Les 3 substances les plus fréquemment répertoriées sont « le glyphosate (37 départements), l’Atrazine-Déséthyl (30 départements) et le Métolachlor (15 départements) ». Cliquez ici pour visualiser la carte des contaminations des eaux douces de France.
Pour rappel, les perturbateurs endocriniens altèrent la fertilité, le développement fœtal et induisent un sur-risque de cancers hormonaux-dépendants (thyroïde, utérus, seins, ovaire, testicules, prostate).
A noter : l’Atrazine-Déséthyl et le Métolachlor sont des « substances interdites au niveau de l’UE ».
*sur les 232 substances analysées au moins une fois dans un département
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Source : Nature Geosience, le 15 avril 2019 - Génération Futures, le 16 avril 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet