Des transplantations… intraveineuses !

30 avril 2001

L’injection intra-veineuse de mastocytes tirés de la moelle osseuse aurait permis d’obtenir un quasi-retour à la normale dans les 14 jours suivant une attaque cérébrale. Chez le rat… Il n’en reste pas moins que c’est là une percée incontestable. Elle vient d’être annoncée dans le dernier numéro de Stroke, une revue de l’American Heart Association, par le Pr Michael Chopp de Detroit.

Vice-président du département de neurologie du Centre de Santé Henry Ford, le Pr Chopp souligne les implications de son expérience. Selon lui, celle-ci tendrait à démontrer que « l’injection à un sujet de ses propres mastocytes lui apporte un bénéfice substantiel, au terme d’une intervention facile à réaliser. » En théorie il est vrai, cette approche est séduisante.

Chopp insiste sur le fait qu’elle nécessite « seulement » d’extraire des mastocytes de la moelle osseuse. De les multiplier en culture et de les réinjecter au sujet – un rat pour le moment, un patient demain ? – et d’attendre qu’elles migrent jusqu’au site de la lésion à traiter. Sans risque de rejet, il envisage pour cette technique des applications dans les suites d’accident cérébral, de blessure médullaire, de Maladie de Parkinson…

C’est peut-être voir un peu loin. Et un peu vite. Mais les perspectives offertes par ces premières expériences sont en effet de nature à bouleverser les données de la science en neurologie et neurochirurgie…

  • Source : Stroke, avril 2001

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