Des vaches folles au bloc ?

23 janvier 2001

Le gouvernement britannique vient de lancer un plan d’investissement colossal pour, au nom du principe de précaution, reconvertir toutes les procédures opératoires du pays.
Bien évidemment, la crise de la vache folle est passée par-là. Les hôpitaux d’outre-Manche viennent d’être mis en demeure de rénover totalement leur matériel de stérilisation.

Pourquoi ? Parce qu’apparemment les responsables de la Santé craignent que certains cas de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) ne soient transmis par le biais… d’instruments chirurgicaux insuffisamment stérilisés !

Ils viennent ainsi de dégager 200 millions de livres sterling – un peu plus de 330 millions d’euros – pour l’achat de matériel de stérilisation. Par ailleurs, tous les hôpitaux sont appelés à systématiser le recours à du matériel à usage unique : scalpels, pinces, écarteurs, désormais tout devra être jetable.

Pourquoi ? Dans certaines conditions, l’utilisation d’instruments sur un malade en période d’incubation de la maladie, pourrait transmettre l’agent responsable – le prion – à un autre patient. Au Royaume-Uni particulièrement, les estimations les plus imprécises circulent concernant l’incidence de la maladie. Elles varient de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de cas.

Par précaution, et sachant que les amygdales constituent un réservoir de prion, une vaste étude a été lancée sur 18 000 pièces anatomiques prélevées à l’occasion d’amygdalectomies. Rien n’est ressorti des 3 000 premiers cas étudiés. En attendant, la panique est aux portes des hôpitaux !

  • Source : British Medical Journal, 13 janvier 2001

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