Deux ans de dérive au milieu des glaces…

11 juillet 2006

Tara lève l’ancre aujourd’hui. Avec 6 hommes à bord, cette goélette de 36 mètres de long et 10 de large quitte la base sous-marine de Lorient. Direction l’océan Arctique, pour une dérive de deux ans dans les glaces, à l’écoute de notre planète.

Et plus précisément de la banquise, véritable bouclier thermique de la Terre. “Epaisseur de glace, profondeur, température, salinité… pour la première fois, nous allons prendre des mesures concrètes pour avoir une idée précise de son évolution” explique Philippe Clais, responsable administratif de Tara Artic 2007-2008. Un projet qui est soutenu notamment, par le Programme des Nations-unies pour l’Environnement (PNUE).

Dès le mois de septembre, Tara va donc “se faire prendre par les glaces et se laisser dériver pendant deux ans. C’est une aventure exceptionnelle. Nous ignorons bien sûr où le bateau terminera son expédition, ni même comment il va se comporter dans les glaces. Car celles-ci bougent tout le temps et peuvent lui donner jusqu’à 20 degrés de gîte !

Certes, le navire a été conçu pour affronter les rudesses polaires. Mais ni Jean-Louis Etienne, ni Sir Peter Blake qui en ont été les skippers lorsqu’il s’appelait Antartica puis Seamaster, n’avaient pu entreprendre ce périple. Ce sera même la première fois depuis… 1893 et l’épopée du Fram qu’un équipage se laissera dériver sur la banquise.

Le comportement de l’homme, aussi…

Tout un programme éducatif pour “faire comprendre les enjeux liés aux bouleversements climatiques” est développé autour de cette expédition. Via un site web bilingue (français-anglais) mis à disposition des enseignants et de leurs élèves mais aussi du grand public. Cartes satellites, données de dérive du bateau, météorologie locale, webcams, journaux de bord, description des manipulations scientifiques réalisées sur place, chacun pourra suivre l’expédition en temps réel.

Alors rendez-vous dès aujourd’hui, sur le site http://www.taraexpeditions.org/. Ne serait-ce que pour faire connaissance avec les six aventuriers qui embarquent. Des marins bien sûr, des scientifiques mais aussi un médecin. Car le comportement de l’homme -métabolisme, stress, sommeil…- sera aussi étudié de près. Le milieu promet d’être hostile. Outre les températures glaciales, les six hommes devront s’accoutumer aux nuits polaires. Une nuit en fait, qui dure… quatre mois de novembre à fin février !

  • Source : photo Françis Latreille/ADO

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