Devenir propre, un apprentissage comme un autre ?
13 février 2020
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Dans bien des familles, l’entrée à l’école maternelle représente un enjeu important, notamment du point de vue de la propreté. Pour pouvoir entrer en petite section, il est en effet attendu de l’enfant qu’il soit propre. Mais l’abandon définitif de la couche est un long processus, qui demande de la patience.
L’apprentissage de la propreté est d’abord une question de maturité physiologique : elle n’est possible que si la maturation du système nerveux qui commande le contrôle des sphincters est acquise. L’enfant est « physiquement » prêt à être propre dès 15-16 mois, mais le processus psychologique prend plus de temps. Le tout-petit a en effet du mal à « se détacher » de ses excréments, qui sont une partie de lui-même. A partir de 18 mois, il devient sensible à la notion de propreté et a envie de faire plaisir à ses parents. C’est donc une fenêtre qui s’ouvre pour encourager l’apprentissage, doucement mais sûrement.
On commence par lui présenter ce nouvel objet : le pot. Idéalement placé dans les toilettes ou la salle de bains, il est facilement accessible pour l’enfant. N’hésitez pas à lui proposer régulièrement d’aller sur le pot, après chaque repas, par exemple. Respectez son intimité et ne lui mettez pas la pression : s’il ressent votre impatience ou votre agacement, l’apprentissage de votre tout-petit risque d’être plus long. L’objectif, c’est que l’enfant se rende compte seul du besoin de vider sa vessie et ses intestins, et qu’il adopte le réflexe de demander à aller sur le pot.
Doucement mais sûrement
Et la couche dans tout ça ? Chaque enfant est différent, mais si vous procédez graduellement, vous mettez les chances de votre côté pour que le processus se déroule sereinement. Vous pouvez, par exemple, commencer par lui mettre une culotte le matin, après son passage sur le pot. Si elle reste sèche, renouvelez l’expérience après la sieste… Et, enfin, pour la nuit. Ne vous leurrez pas cependant : il y aura sans doute des accidents. Si c’est le cas, n’insistez pas : vous mettriez votre enfant mal à l’aise. Au contraire, saluez tout passage concluant au pot.
Et s’il refuse d’aller sur le pot ? Pas de panique, mais de la patience. Faites une pause, puis proposez à nouveau le pot, pas plus d’une ou deux fois par jour pour commencer. Et souvenez-vous qu’un enfant qui apprend à être propre à partir de 2 ans-2 ans et demi n’est pas en retard. Reste cependant l’enjeu de l’entrée en maternelle. Mettez à profit l’été qui précède pour encourager votre enfant en lui facilitant la tâche : grâce à des vêtements légers et faciles à enlever, et sans culotte du tout lorsque les circonstances le permettent.
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Source : Elever son enfant, Pr Marcel Ruffo, Christine Schilte, Hachette Famille - J’élève mon enfant, Laurence Pernoud, Horay Editeur
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet