
« Aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte », est-il noté dans l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la suppression des devoirs à la maison.
La proposition actuelle revient donc à appliquer le contenu de ce texte… vieux de 56 ans. « Par rapport à l’organisation de la journée, souvent dense en primaire, il est positif de bénéficier d’une étude encadrée en fin d’après-midi », relève Valérie P. « En plus, cela permet dans bien des familles, d’éviter les tensions parents-enfants engendrées par ces devoirs ».
Elle ajoute toutefois, que les parents doivent toujours ouvrir le cahier de textes de leur enfant et continuer de s’intéresser à son travail. « Un peu de lecture, le soir en CP ou en CE1 ne peut pas nuire ». Finalement, cette psychologue ne trouve qu’un défaut à la suppression des devoirs à la maison : « cela risque de dispenser encore plus les parents peu impliqués. »
Au collège, laissez-lui de l’autonomie
Au collège, « il est recommandé de laisser de l’autonomie à son enfant dans la réalisation de ses devoirs », précise-t-elle. « Avec toutefois un droit de regard. Autrement dit, ce n’est pas aux parents de faire les leçons. Ils doivent simplement s’assurer que le travail a bien été fait, et répondre aux questions en cas de besoin ».
Un dernier conseil, destiné notamment aux parents d’enfants du primaire : profitez d’instants bien choisis au quotidien pour aider votre petit à « réinvestir ses connaissances », dans un cadre ludique. Par exemple en faisant un peu de calcul en voiture.

Source : Circulaire du 23 novembre 1956 - Interview de Valérie P., psychologue, 12 octobre 2012
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