BPCO : 5 questions pour savoir si vous devez consulter

21 novembre 2025

Plus de 60 % des personnes atteintes de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ne seraient pas diagnostiquées selon la Haute autorité de Santé (HAS). Un chiffre qui pourrait même atteindre 90 % ! Pourtant, la maladie, caractérisée par une inflammation et une obstruction progressive des bronches, constitue la 4e cause de décès dans le monde. Dans ce contexte, un dépistage précoce est primordial.

Vendredi 21 novembre se tient la journée mondiale de la BPCO, la bronchopneumopathie chronique obstructive. Peu connue, cette maladie respiratoire constitue pourtant la quatrième cause de décès dans le monde. Selon les chiffres avancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la BPCO a entraîné 3,5 millions de décès, soit environ 5 % des décès mondiaux, en 2021. En France, selon Santé publique France, 5 à 10 % des plus de 45 souffrent de BPCO, responsable de 18 000 décès par an environ.

Quels sont les mécanismes de la BPCO ?

La BPCO est une maladie respiratoire chronique caractérisée par une obstruction permanente, chronique et progressive des voies aériennes et des poumons. Elle entraîne une gêne respiratoire.

La diminution progressive du souffle est liée à plusieurs facteurs :

  • un épaississement des bronches et des bronchioles alors que les cellules produisent davantage de mucus que d’habitude. Les voies respiratoires sont alors diminuées et encombrées ;
  • les bronchioles et alvéoles des poumons se déforment et perdent leur élasticité ;
  • les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration sont détruites, c’est l’emphysème, souvent associé à la BPCO.

Les premiers symptômes, vers 45 ans, sont la toux et l’expectoration chronique. Une dyspnée, gêne respiratoire et essoufflement, s’installe progressivement. Les épisodes d’exacerbation se manifestent par une aggravation de la toux, de l’expectoration et de l’essoufflement, et peuvent nécessiter une hospitalisation.

Des malades qui n’ont pas conscience de leur état

Le tabac est le principal facteur de risque de la PBCO, responsable de prêt de 80 % des cas. Le risque augmente en fonction du nombre d’années de tabagisme et de l’intensité de l’intoxication. 15 % des cas sont liés à des expositions professionnelles aux VGPF (vapeurs, gaz, particules ou fumées). Arrivent ensuite la pollution atmosphérique et le tabagisme passif.

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), en 2020, entre 66 et 90 % des personnes atteintes de PBCO en France n’étaient pas diagnostiquées. La toux ou l’expectoration matinale sont en effet des symptômes souvent banalisés par les patients qui les considèrent normaux au réveil, liés à l’âge et au tabac. La maladie évoluant très progressivement, de manière insidieuse, ils ne voient pas toujours l’aggravation des symptômes. Enfin, le public reste encore peu sensibilisé à cette maladie.

Les 5 questions à se poser

La HAS a mis au point un court questionnaire pour repérer les premiers symptômes :        –

1 – Toussez-vous souvent (tous les jours) ?

2 – Avez-vous souvent une toux grasse ou qui ramène des crachats ?

3 – Êtes-vous plus facilement essoufflé que les personnes de votre âge ?

4 – Avez-vous plus de 40 ans ?

5 – Avez-vous fumé ou fumez-vous ?

Deux réponses « oui » constituent un signal d’alerte qui doit conduire à une mesure du souffle pour faire le diagnostic. La HAS incite également les médecins à une plus grande sensibilisation. « Il faut penser à la BPCO dès lors que vous vous trouvez face à un patient de plus de 40 ans, à risque (tabagisme, consommation de cannabis, profession exposée, pollution…) et/ou symptomatique (dyspnée, toux, expectoration, bronchites à répétition…) », écrivait-elle en 2020 dans l’article « Détecter et diagnostiquer la BPCO même sans symptôme apparent ».

Pour l’heure il n’existe pas de traitement curatif de la PBCO mais la découvrir précocement permettra de prévenir des lésions pulmonaires ultérieures et de ralentir les symptômes. Le premier traitement consiste à supprimer les facteurs de risque. Chez les fumeurs, le sevrage tabagique est une nécessité. Ceux-ci pourront se faire accompagner par un spécialiste. Lorsque la cause est une exposition professionnelle, un changement de travail est parfois nécessaire.

  • Source : HAS, Santé publique France, OMS, Ameli,fr

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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