Diabète : connaître ses besoins pour prévenir les hypoglycémies

14 novembre 2017

Maladie chronique, le diabète peut entraîner des épisodes hypoglycémiques. Quelle attitude adopter pour les limiter ? Tout d’abord, surveiller de près son taux de sucre dans le sang pour vérifier qu’il ne soit ni trop bas ni trop élevé. Second réflexe : miser sur l’efficacité des technologies telles que les pompes à insuline pour plus d’autonomie et de sérénité. Les précisions de Fabienne Ragain-Gire, présidente de l’Association Française des Femmes Diabétiques (AFFD), à l’occasion de la Journée mondiale du diabète organisée ce 14 novembre.

Diagnostiqué chez 3,5 millions de Français, le diabète se caractérise par un dysfonctionnement du pancréas. Cet organe ne produit pas ou plus suffisamment (selon le type de diabète) d’insuline, hormone permettant de réguler le taux de sucre dans le sang, ou « glycémie ». Chez une personne en bonne santé, la glycémie va rester stable. Or chez les personnes atteintes de diabète c’est ce mécanisme de régulation de l’insuline qui ne fonctionne plus.

En cas de pic, l’injection d’insuline pallie ce dérèglement en abaissant le taux de glucose dans le sang. Mais ce traitement seul ne suffit pas à contrôler le diabète. Les apports nutritionnels et les dépenses énergétiques entrent aussi en ligne de compte. Ces deux paramètres sont à surveiller au quotidien pour limiter le risque d’hypoglycémies, véritables freins dans la vie privée et professionnelle.

Les causes et symptômes de l’hypoglycémie

Caractérisées par un taux de sucre dans le sang très faible, les hypoglycémies surviennent en moyenne deux fois par semaine chez un diabétique insulino-dépendant. Fait important, une étude a rapporté qu’en moyenne une demi-journée (soit 11,1 heures) est nécessaire pour récupérer de ces épisodes qui peuvent être angoissants pour le patient mais aussi pour son environnement social. Les signes symptomatiques d’une hypoglycémie varient d’une personne à l’autre.

Au-delà du risque de chutes liées aux malaises, l’hypoglycémie provoque souvent « des sueurs, des nausées, des tremblements, et des picotements. Mais aussi des palpitations et des maux de tête », explique Fabienne Ragain-Gire, présidente de l’Association Française des Femmes Diabétiques (AFFD). Si l’apport en sucre n’arrive pas rapidement « des troubles de la parole et de la vision, un changement d’humeur, des étourdissements, une sensation de somnolence et de confusion » surviennent. Après quelques années de diabète, certaines personnes ne ressentent même plus ces signes annonciateurs, on parle alors d’hypoglycémie non ressentie.

Mieux vivre avec son diabète, c’est possible !

Heureusement, il est possible de limiter ces épisodes perçus « comme une pause obligatoire dans la vie, comme un arrêt sur image », tel que le décrit Pauline, jeune femme diabétique. Dans un premier temps, apprenez à compter les glucides ingérés à chaque repas « pour mieux adapter la quantité d’insuline nécessaire », confirme Fabienne Ragain-Gire. Autre point, penser à « toujours avoir du sucre rapide sur soi pour en consommer avant l’apparition des premiers symptômes d’hypoglycémie ».

Par ailleurs, les technologies médicales aident à limiter le nombre d’hypoglycémies. Un exemple ? « Depuis que j’utilise une pompe à insuline couplée à des capteurs de mesure du glucose en continu, je n’ai plus à anticiper tout le temps les réactions de mon corps ou les besoins énergétiques liés à mon activité physique. Le capteur le fait pour moi, d’une certaine façon c’est un peu mon ange gardien », raconte Pauline. Un véritable confort de vie personnelle et professionnelle.

Place aux femmes… et à leurs rêves

Rester acteur de sa vie ! Cette année, le thème de la journée mondiale du diabète du 14 novembre prochain est « Diabète et Femmes ». A cette occasion, Medtronic France et l’AFFD proposent aux femmes de les aider à réaliser leurs rêves. Comment faire ? Participez au jeu concours « Leurs rêves à L » sur les pages Facebook « @Parlonsdiabete » et AFFD. Pour rejoindre la communauté, n’importe quelle femme internaute concernée par le diabète (maman, épouse, sœur…) peut liker ces pages. Ensuite, il suffit d’envoyer une description du rêve que la personne souhaite réaliser malgré le diabète par mail, à l’adresse indiquée sur ces pages Facebook, avec une photo affichant un « L » dans la main. Le jury composé de membres de l’AFFD, d’internautes diabétiques et d’un diabétologue sélectionnera le 8 mars 2018 – Journée Mondiale de la Femme – les trois rêveuses qui pourront passer à l’action. Pour plus d’informations : https://www.parlonsdiabete.com/

  • Source : Interview de Fabienne Ragain-Gire, présidente de l’Association Française des Femmes Diabétiques, le 6 octobre 2017. Site de l’Association aide aux jeunes diabétiques - Diabetes Control and Complications Trial Research Group. Effect of intensive diabetes treatment on the development and progression of long-term complications in adolescents with insulin-dependent diabetes mellitus: Diabetes Control and Complications Trial. J Pediatr. 1994;125:177-88. - Brod M. et al. The impact of non-severe hypoglycemic events on daytime function and diabetes management among adults with type 1 and type 2 diabetes. Journal of Medical Economics. 2012. 15:5, 869-877.

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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