Diabète de type 1 : la vie en équilibre
02 décembre 2022
De plus en plus de personnes déclarent un diabète de type 1. Pourtant cette maladie qui impacte grandement le quotidien est encore largement méconnue du grand public. Le Dr Bénédicte Frémy, médecin endocrinologue-diabétologue au centre hospitalier Agen – Nérac nous parle de cette pathologie et l’équilibre que doivent trouver les patients pour mieux vivre.
« Parce qu’il concerne 10% de l’ensemble des cas de diabète, le diabète de type 1 est moins connu que le diabète de type 2 », explique le Dr Bénédicte Frémy, médecin endocrinologue-diabétologue au centre hospitalier Agen – Nerac. « 10% des 3,5 millions de patients diabétiques traités en France, cela fait 350 000. » Mais les chiffres sont en constante évolution : « le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 ne cesse d’augmenter, au rythme de 3 à 4% par an », rapporte l’Inserm.
Diabète de type 1, de quoi parle-t-on ?
« Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui entraîne une défaillance de la production d’insuline », continue le Dr Frémy. En temps normal, le pancréas fabrique l’insuline. Cette hormone hypoglycémiante a pour but de maintenir la glycémie lors des repas avec des apports en glucides. Dans le cas du diabète de type 1, « le pancréas ne produit plus, ou plus suffisamment d’insuline, provoquant une hausse de la glycémie appelée ‘hyperglycémie’ ».
Qui est concerné ?
L’apparition du diabète de type 1 se fait le plus souvent « chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte », enchaîne Bénédicte Frémy. « Et on entre très vite dans la maladie. Les symptômes apparaissent alors que le diabète est déjà installé. Il n’y a pas de prédiabète comme dans le diabète de type 2. Une augmentation inhabituelle de la soif, un besoin fréquent d’uriner, une énurésie (un enfant qui fait de nouveau pipi au lit), une perte de poids, une fatigue anormale doivent vous encourager à consulter sans attendre. » Car un diabète diagnostiqué tardivement peut entraîner « une complication aiguë comme le coma acidocétosique ».
Le fardeau du diabète
Dès lors que le diagnostic est posé (après un examen sanguin), « un traitement reposant sur des injections sous-cutanées d’insuline, plusieurs fois par jour, pour compenser son défaut de production par l’organisme » est mis en place, associé à la surveillance de la glycémie. Un traitement quotidien, à vie… donc contraignant.
Car à la différence d’autres maladies chroniques, « le diabète de type 1 est à surveiller en permanence », continue la diabétologue. « Les prises alimentaires entraînent un risque d’hyperglycémie, les patients doivent donc être particulièrement attentifs à leur alimentation et à leurs activités physiques qui peuvent provoquer des déséquilibres glycémiques. Tout ceci peut avoir de fortes répercussions au quotidien au point qu’on y associe une véritable charge mentale : adapter le contenu de l’assiette lorsque l’on est au restaurant, ne jamais oublier son traitement, programmer sa grossesse si l’on souhaite tomber enceinte… Tout cela peut augmenter les risques dépressifs. »
La gestion des hauts et des bas de la glycémie quand on a un diabète de type 1 est un défi du quotidien. C’est comme réaliser toutes ses activités tout en maintenant un ballon en équilibre dans les airs. Pour sensibiliser et mieux faire comprendre au grand public ce que c’est que de vivre avec un diabète de type 1 Medtronic renouvelle sa campagne « Blue Balloon Challenge ».
Comment participer ?
- En filmant ou en prenant une photo de vous faisant rebondir un ballon bleu dans les airs en réalisant une activité de routine ;
- En partageant sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Twitter, LinkedIn) grâce au #BlueBalloonChallenge. A chaque post, Medtronic fera un don de 5 euros à l’ONG Life For A Child qui fournit de l’insuline aux enfants qui n’y ont pas accès.