Diabète de type 2 : mieux prévenir les complications

12 décembre 2023

Selon un sondage BVA, les patients vivant avec un diabète de type 2 en France connaissent bien leur maladie et les risques associés. Cependant il ressort également de cette enquête que les mesures permettant justement la prévention des complications ne soient pas optimales. Comment améliorer cette situation ? Les réponses de deux professionnels de santé.

Une maladie silencieuse

Plus de 4 millions de personnes en France, sont atteintes de diabète, dont 90 % souffrent de diabète de type 2. Cette maladie peut évoluer à bas bruit sans provoquer de symptôme ni douleur. Mais au fil des années, les hyperglycémies répétées, prolongées et le déséquilibre du diabète de type 2 retentissent sur la santé vasculaire. Avec pour conséquences des complications : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux, maladie rénale chronique, atteintes rétiniennes ou neurologiques.

Une enquête conduite par BVA pour les laboratoires Boehringer Ingelheim et Lilly, auprès de 400 patients, révèle que le niveau de connaissance de ces complications est élevé mais se traduit peu dans les faits : 89 % des sondés déclarent savoir que le diabète de type 2 peut provoquer des maladies cardiaques ou rénales. Pourtant, concernant les examens permettant le suivi de leur pathologie, ils sont seulement 63 % à répondre qu’ils réalisent régulièrement un bilan cardiaque et 33 % un bilan rénal.

Le Pr Bernard Bauduceau, ancien chef du service d’Endocrinologie de l’hôpital d’instruction des armées Bégin à Saint-Mandé, rappelle que « le dosage au moins annuel de la créatinine sanguine et la mesure du rapport entre l’albuminurie et la créatinine urinaire sont absolument nécessaires pour dépister et préciser la sévérité d’une atteinte rénale. Les résultats de l’étude confirment que ces examens sont trop peu réalisés. »

Quelles solutions ?

Selon le Dr Dominique Delsart, médecin généraliste à Bersée (59), « il existe des moyens pour optimiser le parcours de soins des patients. A titre personnel j’utilise les ordonnances pré-remplies qui précisent les examens et analyses à réaliser au moins une fois par an. L’information des patients est également primordiale pour l’impliquer et le rendre acteur dans son parcours de soins, je pense notamment aux règles indispensables d’hygiène de vie ou bien l’observance sur son traitement. »

Autre point d’importance pour améliorer la prévention des complications, l’éducation thérapeutique. « Il ne faut pas la négliger car elle constitue une base solide pour aider les patients à mieux gérer leur vie avec une maladie chronique comme le diabète de type 2 », souligne le Pr Bauduceau. C’est d’autant plus important que « l’arsenal thérapeutique s’est enrichi avec l’arrivée de nouvelles classes thérapeutiques comme les inhibiteurs du SGLT2 », poursuit-il. « Ils permettent de mieux contrôler la glycémie tout en favorisant une protection cardiovasculaire et rénale », conclut le Pr Bernard Bauduceau.

Un besoin d’information

Enfin l’enquête met en avant une demande d’informations sur la pathologie. La moitié des sondés souhaiterait en effet en savoir davantage sur 4 thèmes bien spécifiques : l’évolution de leur diabète, les traitements médicamenteux, comment améliorer leur qualité de vie et les conséquences de leur diabète.

  • Source : Étude BVA menée du 30/08/23 au 27/09/23 en ligne auprès de 400 personnes diabétiques de type 2 représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables : sexe, âge, CSP.

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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