Diabète et coeur : alléger le fardeau

14 novembre 2001

L’infarctus du myocarde représente 50% des causes de mortalité des diabétiques. Et les accidents vasculaires cérébraux sont deux fois plus fréquents chez ces malades que dans le reste de la population.
Pas étonnant que l’association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) considère le contrôle des anomalies des lipides sanguins comme ” l’un des objectifs thérapeutiques primordiaux dans la prévention des complications vasculaires ” du diabète…

Globalement, 30% des diabétiques de type 2 – la forme de la maladie qui apparaît à l’âge mûr – sont traités pour excès de cholestérol. Et 61% pour hypertension artérielle. Mais la prescription d’un traitement médical n’est pas tout : encore doit-elle être correctement suivie ! Or 46% des hypertendus diabétiques ne sont pas normalisés, en dépit du traitement. Quant à ceux qui souffrent d’un excès de cholestérol, ils sont loin d’être tous dépistés.

En France, le diabète affecte 2,5% de la population soit 1,5 millions de malades… connus. Une étude du Haut Comité de la Santé publique évalue à 250 000 le nombre de malades méconnus mais… tous les experts s’accordent pour affirmer que ce chiffre est inférieur à la réalité. En fait, la mortalité est 3 fois plus élevée chez les diabétiques que les non-diabétiques. Et 35% des malades atteints de diabète sont victimes de complications vasculaires !

L’Agence nationale d’évaluation en Santé publique (ANAES) et l’Alfediam soulignent l’une et l’autre l’extrême vigilance qui doit être de mise chez ces malades. Dès le seuil de 140-80 mmHg, la mise en place d’un traitement de l’hypertension doit leur être recommandé. Et le contrôle de toute anomalie des lipides sanguins doit être considéré comme primordial.

  • Source : ANAES, mars 2000 ALFEDIAM, 12 novembre 2001

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