Diabète gestationnel : une prise en charge efficace ?
22 mars 2016
Subbotina Anna/shutterstock.com
Selon la dernière livraison du Bulletin épidémiologie hebdomadaire (BEH), le diabète gestationnel touche 8% des femmes. Et selon les auteurs, la France se démarque de ses voisins européens par un dépistage mal ciblé. Ainsi près de 80% des femmes enceintes sont concernées !
Le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse. La principale complication pour l’enfant naître est ce que les spécialistes appellent la macrosomie, autrement dit un poids de naissance supérieur à 4kg. A plus long terme, le diabète gestationnel expose la future maman à un risque de diabète de type 2.
En France en 2012, le nombre de femmes présentant un diabète gestationnel est estimé à 8%. Au total, 76,1% des grossesses ont fait l’objet d’un dépistage.
Un dépistage en question
Pourtant selon les rédacteurs du BEH, cette politique de dépistage ne semble pas assez ciblée. Il existe en effet trois facteurs de risque liés au diabète gestationnel :
- Avoir plus de 35 ans ;
- Etre en surpoids ou obèse ;
- Présenter des antécédents de diabète gestationnel.
Or 18,3% des femmes enceintes de plus de 35 ans déclarent n’avoir jamais été dépistées. Tout comme 15,3% pour celles souffrant d’un surpoids ! « Les pratiques de dépistage devraient être améliorées dans ces trois groupes », indiquent les rédacteurs du BEH.
Par ailleurs, le suivi du diabète gestationnel reste satisfaisant en France. Ainsi, 86,5% des patientes ont déclaré avoir eu recours à un endocrinologue ou à une diététicienne. Près de la moitié avait reçu des recommandations en matière d’activités physiques, et 27% était traitée par insuline.
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Source : BEH, N°9, 22 mars 2016
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche