Diabète : l’insulinothérapie encore trop souvent inaccessible

29 septembre 2003

Dans de nombreux pays, notamment les moins favorisés, l’accès des malades à l’insuline reste un problème. C’était l’un des thèmes majeurs du 18ème Congrès mondial de la Fédération internationale du Diabète qui vient de se tenir à Paris (France).

« L’insuline pour tous », ont tenu à proclamer les congressistes, soignants et représentants des patients. Plus de 80 ans après la découverte de l’insuline, de nombreux malades continuent en effet de mourir dans le monde, faute de pouvoir se procurer cette hormone indispensable à leur traitement. D’après un travail réalisé en 2003 par la Task Force on Insulin de la Fédération internationale du Diabète, le problème affecterait près de la moitié des pays !

Au total en effet, 30 pays sur les 74 étudiés ont avoué ne pas pouvoir fournir de l’insuline de manière continue et ininterrompue aux diabétiques de type 1. De nombreux états africains sont concernés. Comme le souligne le Pr Jean-Claude Mbanya, vice-président de la Fédération internationale du Diabète, « en Afrique l’insuline n’est accessible dans aucun pays à 100% ». Au Congo par exemple, seul un diabétique de type 1 sur quatre peut se procurer régulièrement de l’insuline. Mais aucun continent n’est totalement épargné, puisque des taux similaires sont observés en Ukraine, au Pérou et au Salvador.

Les causes de cette carence dramatique sont multiples : problèmes de transport, offre insuffisante face à la demande, mauvaise qualité de l’insuline, difficultés d’assurer sa conservation et bien sûr, le coût trop élevé du traitement pour les populations les plus défavorisées. Le rôle d’une taxation souvent aveugle, à cet égard, mérite d’ailleurs d’être souligné. Malgré les recommandations de l’OMS, dans certains pays les taxes peuvent en effet atteindre jusqu’à 50% du prix du traitement !

  • Source : Pop’ Info, n°1

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