Diabète : le Ramadan en 3 questions
03 mai 2019
Dani Vincek/shutterstock.com
Cette année, le Ramadan débutera ce dimanche 5 mai au soir et se terminera le 4 juin. Associé à un jeûne tout au long de la journée, votre régime alimentaire doit être adapté à cette période spéciale. Afin de conserver une alimentation équilibrée et poursuivre ses activités quotidiennes, respectez quelques conseils pratiques. Surtout si vous êtes diabétique. Le risque d’hypoglycémie ou de déshydratation est en effet réel.
Dans quels cas le jeûne est-il contre-indiqué ?
Le ramadan est contre-indiqué pour les enfants (estimés trop fragiles avant la puberté), les personnes âgées en raison du risque important de déshydratation, les femmes enceintes, les personnes diabétiques si le diabète traité par insuline est déséquilibré. C’est aussi déconseillé en cas de complications dégénératives du diabète non contrôlées (complications neurologiques, cardiovasculaires).
Quels sont les risques auxquels s’exposent les patients diabétiques souhaitant respecter le Ramadan ?
« Le risque encouru est essentiellement l’hypoglycémie, si vous n’avez pas pris soin de faire adapter votre traitement en concertation avec votre médecin », explique le Dr Laurence Vittaz sur le site de l’Association française des diabétiques (AFD). L’alimentation et l’hydratation sont de nouveau autorisées au coucher du soleil, entraînant un « risque de surcharge d’apports alimentaires, dont les conséquences peuvent être l’hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë si vous prenez votre traitement à des doses inadaptées », poursuit-elle.
Quels sont les principaux conseils pour parvenir à respecter le jeûne sans souci de santé ?
Soyez prudents et consultez d’abord un diabétologue ayant une bonne connaissance du Ramadan et de son impact dans le contexte de la maladie. Il pourra ainsi « adapter au mieux votre traitement oral ou insulinique (suppression ou remplacement de médicaments, aménagement des prises) », explique le Dr Vittaz. Vous devez en outre renforcer l’autosurveillance glycémique et effectuer au moins une glycémie capillaire avant chaque repas et deux pendant le jeûne. Vous devez limiter votre activité physique et sportive durant la période de jeûne.
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Source : Association française des diabétiques, consultée le 3 mai 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche