Diabète : pour des règles hygiéno-diététiques individualisées !

12 mars 2003

Près de 9 diabétiques de type 2 sur 10 sont en surpoids. C’est pourquoi les mesures hygiéno-diététiques devraient représenter une part importante de leur traitement. Cependant, changer ses habitudes de vie quand on ne se sent pas malade n’est pas aisé.

Par ailleurs compte tenu de l’ancienneté de leurs habitudes alimentaires, de leur histoire pondérale, les patients diabétiques restent trop souvent attachés à leur alimentation antérieure. Le Pr Philippe Passa est diabétologue à l’hôpital Saint-Louis de Paris. Il dénonce la désinformation qui prévaut actuellement autour des régimes alimentaires. « Il y a une croyance populaire tenace qui part du principe que les pâtes, le pain, le beurre, c’est très mauvais. Or ce qui compte, c’est le poids et le fait de prendre quatre repas par jour. L’information grand public, notamment à la télévision et à des heures de grande écoute met en avant le charlatanisme en présentant des régimes passe-partout. C’est de la véritable désinformation ».

Or le diabétique, plus que tout autre malade a besoin d’un régime alimentaire adapté, individualisé et non stéréotypé. Certes il y a de grands principes. La limitation des graisses, sans pour autant totalement les supprimer. La consommation de glucides et de fibres doit être conservée ou encouragée à chaque repas chez le diabétique de type 2, ce qui va à l’encontre des idées reçues. Les féculents comme les légumes secs, le pain, les pommes de terre, les pâtes, les légumes verts mais aussi les fruits frais représentent la base d’une alimentation équilibrée. Quant au dessert sucré, à petites doses, il ne faut pas s’en passer. Une petite douceur, cela remonte toujours le moral. Pour l’alcool, il est souhaitable de ne pas dépasser deux verres de vin par jour.

Dans le même sens, l’activité physique si elle est indispensable pour le diabétique de type 2, elle doit comme pour les règles alimentaires s’appuyer sur des choix personnels. Car comme nous le rappelle le Pr Philippe Passa, « pour améliorer l’état d’un diabétique et son observance, nous avons besoin de son adhésion. » En quelque sorte, c’est toujours lui qui décide !

  • Source : Médec, 11 mars 2003

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