Diabète : type 1 ou type 2, quelles différences ?

14 novembre 2023

C’est l’une des maladies chroniques les plus fréquentes. En 2021, 4,2 millions de personnes étaient identifiées comme diabétiques en France par l’Assurance-maladie. La maladie reste pourtant mal connue. A l’occasion de la journée mondiale du diabète, Destination Santé revient sur ce qui différencie le diabète de type 1 du diabète de type 2.

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Le taux de glucose est normalement régulé dans l’organisme par l’insuline, fabriquée par le pancréas et présente en permanence dans le sang. Cette hormone empêche l’hyperglycémie dans le sang et permet la pénétration du glucose dans les cellules. Quand l’insuline est inefficace ou fabriquée en quantité insuffisante, une hyperglycémie survient. Sans prise en charge adaptée, l’hyperglycémie devient chronique, ce qu’on appelle le diabète.

Dans le diabète de type 1, le pancréas ne fabrique pas d’insuline en quantité suffisante. L’hyperglycémie survient dès que le niveau d’insuline est top bas.

Dans le diabète de type 2, les cellules de l’organisme deviennent très progressivement insensibles à l’insuline et en font une mauvaise utilisation. Le pancréas en produit alors davantage mais s’épuise et stoppe la production. L’insuline est alors en quantité insuffisante dans le sang, survient alors une hyperglycémie.

Les causes du diabète

Le diabète de type 1 apparaît généralement avant l’âge de 20 ans. Il s’agit d’une maladie auto-immune. Les cellules du système immunitaire ne reconnaissent pas les cellules du pancréas et les détruisent. Le causes de ce type de diabète sont mal connues. « L’apparition de la réaction auto-immune à l’origine du diabète de type 1 dépend de l’association de gènes de prédisposition et de facteurs environnementaux », note l’Inserm.

Le diabète de type 2 survient le plus souvent après 40 ans.  Si une combinaison de gênes augmente le risque de survenue de la maladie, celle-ci est avant tout due au mode de vie. La sédentarité, une alimentation trop grasse, trop sucrée et l’obésité sont des facteurs de risque majeur de ce type de diabète, dont la prévalence augmente partout dans le monde.

Les symptômes

Les symptômes du diabète de type 1 se manifestent brutalement dès lors que le pancréas ne fabrique plus d’insuline. Les premiers symptômes, dus à l’hyperglycémie sont :

  • une augmentation du besoin d’uriner et des urines abondantes ;
  • une augmentation de la soif ;
  • une perte de poids malgré l’appétit qui augmente ;
  • une fatigue importante ;
  • une vision trouble.

Sans prise en charge adaptée, surviennent alors des nausées et vomissements, une perte d’appétit, une somnolence, des troubles de la vue qui s’aggravent, une haleine fruitée et une odeur anormale des urines due à la production de corps cétoniques (dégradation des graisses dans l’organisme), énumère Ameli.fr.

Beaucoup plus progressif, le diabète de type 2 évolue en silence et la glycémie augmente très progressivement. Les symptômes sont les mêmes que pour le diabète de type 1, auxquels on peut ajouter des infections plus fréquentes, une cicatrisation très lente ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux. Toutefois ces symptômes s’installent sur la durée et la maladie est souvent diagnostiquée par hasard à l’occasion d’une prise de sang.

Après plusieurs années, des complications chroniques peuvent survenir. Les plus fréquentes concernent les artères du cœur, du cerveau et des membres inférieurs, les yeux, les reins et les pieds.

Quelle prise en charge ?

On confirme le diagnostic par des prises de sang qui permettent de mesurer la glycémie à jeun (égale ou supérieure à 1,26g/l). Dans le diabète de type 1, la glycémie est supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée en présence de symptômes.

Le traitement du diabète repose sur l’hygiène de vie, l’équilibre alimentaire et des traitements médicamenteux comme l’insuline injectable. Il s’agit « d’un traitement qui s’adapte en permanence au profil du patient et à l’évolution de la maladie. Il n’y a donc pas de traitement “unique” contre le diabète mais un ensemble de mesures qui composent le traitement antidiabétique ».

  • Source : Ameli.fr, Inserm, la Fédération des diabétiques

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils