Diabétiques autour du monde

16 mai 2002

Des diabétiques au marathon de New-York, sur le Kilimandjaro ou dans le Channel ? Eh oui, c’est possible. Lassé d’entendre ses patients se plaindre d’être limités par leur diabète le Dr Saïd Bekka, endocrinologue à Chartres, a pris le taureau par les cornes. Ce fatalisme, il l’a ressenti chez des dizaines de malades. Et un jour de 1994, il a réagi. Six mois plus tard à New York, quatre diabétiques et leur médecin avalaient les 42,195 km du plus fameux marathon du monde.

Depuis, Saïd Bekka a entraîné une trentaine de diabétiques dans de nouveaux paris : l’ascension du Kilimandjaro, la traversée de la Manche à la nage et même… une étape du Tour de France. Au programme de celle-ci, 150 km de course, trois cols et une arrivée au sommet du Mont Ventoux !

En avril, la dernière expédition en date a conduit cinq patients au Pôle Nord. Les chiffres clé : moins 38 degrés, 70 km de ski avec une poulka de 45kg ! « Comme pour toutes les autres opérations, les patients ont bénéficié d’une préparation optimale. En parvenant au Pôle Nord, ils ont montré qu’en étant vigilant, ils pouvaient s’adapter à des conditions extrêmes ».

Car le message-clé de Saïd Bekka est là : « ces exploits montrent à l’ensemble des patients diabétiques que leur maladie n’est pas un problème pour faire un voyage, aller dans des pays froids ou même… faire leur jardin. Le patient doit être davantage acteur que spectateur de sa maladie. Il doit se dire que le diabète ne doit pas le gêner mais au contraire être un outil pour être plus vigilant, être plus à l’écoute de son corps et enfin réaliser ses rêves ».

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