Diabétiques : ayez l’œil !

14 novembre 2011

La rétinopathie diabétique est l’une des complications les plus sérieuses du diabète. Insidieuse, elle provoque la formation d’anévrismes et des microhémorragies des vaisseaux irrigant la rétine. Elle entraîne des décollements de cette dernière et constitue la première cause de cécité acquise en France, avant 65 ans. Il est donc indispensable de rappeler que son dépistage annuel doit être pratiqué chez tous les diabétiques sans exception.

Trois millions de malades en France, souffrent de diabète. Et la moitié ne consulterait pas régulièrement leur ophtalmologiste. Résultat : un million de malades présentent une rétinopathie diabétique, à des stades d’évolution divers. S’attaquant progressivement aux petits vaisseaux de la rétine, cette affection ne provoque d’abord aucun symptôme. Puis, parvenue à un stade tardif, elle entraîne une baisse brutale de la vision.

Un suivi régulier est donc indispensable pour la diagnostiquer, car elle conduit inexorablement à la cécité. L’Organisation pour la Prévention de la Cécité (OPC) et l’association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants, soulignent « qu’un millier de diabétiques perdent la vue chaque année en France et (que) 5 000 autres deviennent malvoyants. »

Un dépistage efficace et rapide

Il suffit de pratiquer une fois par an, un examen de la rétine, réalisé directement à partir d’un fond d’œil avec dilatation de la pupille. Seul un médecin ophtalmologiste est habilité à le pratiquer. Il permet la détection précoce de la maladie, et la mise en œuvre rapide d’un traitement précoce. Depuis quelques années, un mode de dépistage alternatif a été mis au point. Il repose sur une photographie numérique du fond d’œil, réalisée sans dilatation de la pupille à l’aide d’un rétinographe. Les photos sont interprétées dans des centres de lecture spécialisés. Fiable, rapide et remboursé par l’Assurance-maladie, cet examen s’étend peu à peu sur tout le territoire. Actuellement, 32 sites le proposent. Pour en savoir plus et connaître la liste des centres où il est pratiqué, consultez le site www.opc.asso.fr

  • Source : Organisation pour la prévention de la cécité (OPC), Association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants, le 8 novembre 2011 – Merck Manuel, 4ème édition

Aller à la barre d’outils