Diagnostic prénatal : mieux et plus vite que l’amniocentèse ?

31 janvier 2002

Une simple prise de sang en début de grossesse, suffira peut-être demain à détecter les anomalies génétiques de l’enfant à naître. Selon Patrizia Paterlini-Bréchot, de l’unité INSERM 370 à l’hôpital Necker de Paris, cette méthode permettra en effet de déceler des cellules foetales dans le sang maternel, bien avant donc qu’un prélèvement de liquide amniotique ne soit possible.

Une spécificité à 100% des résultats est indispensable dans le domaine du dépistage prénatal. Et jusqu’à présent, seules l’amniocentèse ou la biopsie de villosités du placenta permettent d’y parvenir. A un stade proche du terme de surcroît… Grâce à un double système de filtrage et de comptage des cellules les plus volumineuses, Patrizia Paterlini-Bréchot est parvenue à sélectionner des cellules puis à les… disséquer pour analyser les bras de chaque chromosome.

Toutes les analyses se font ensuite sur des cellules étudiées individuellement. Des cellules dont l’opérateur est certain qu’elles proviennent du fœtus, pas de la mère. Et cela au bout de seulement 11 semaines de grossesse. Aujourd’hui, l’équipe parisienne procède aux tests pour le diagnostic de la trisomie 21, de la mucoviscidose et de certaines formes d’atrophie musculaire. Mais d’autres études sont prévues, pour préciser le nombre de cellules foetales circulant à des stades encore plus précoces de la gestation…

  • Source : INSERM, 21 janvier 2002

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