Diagnostiquer, traiter, informer !

En matière de médicament, les Français sont avides d’informations. Ils en veulent toujours plus, en fait ! A l’exception des plus jeunes, ils interrogent volontiers leur médecin généraliste. Mais celui-ci peut-il en faire davantage ?

“Absolument” répond le Dr Michel Combier, médecin généraliste et président de l’UNOF, l’Union nationale des Omnipraticiens français. “Le médecin doit prendre le temps de discuter avec son patient, mais il faut bien reconnaître que ce n’est pas systématique“.

“Le fait de dialoguer lors de la prescription est très important, surtout dans le cas d’une pathologie aiguë. Cela peut notamment améliorer l’observance du malade.” En fait à ses yeux, “l’information doit devenir partie intégrante de l’approche qualité dans la pratique médicale“.

Pour l’heure, les Français semblent satisfaits. D’après un sondage BVA/Destination Santé publié juste avant l’été, les patients ont accordé une note moyenne de 7,5 sur 10 à leur médecin pour la clarté des informations qu’il communique. “C’est très valorisant” poursuit Michel Combier “mais ne nous reposons pas sur nos lauriers“.

D’autant que les malades en demandent toujours plus pour ce qui est de connaître les effets secondaires, les contre-indications, les objectifs du traitement et même son mode d’action ! Voilà pourquoi le médecin doit encore et toujours “avoir le courage d’aller chercher lui-même les informations et de les recouper. Or nous avons des progrès à faire dans ce domaine“. Une question de temps ? Sans doute mais pas seulement. “De culture aussi“.

Source : Sondage BVA pour Destination Santé, réalisé les 13 et 14 mai dernier auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. 1006 personnes ont été interrogées par téléphone, selon la méthode des quotas. Interview du Dr Michel Combier

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  Source : European Heart Journal, 6 octobre 2005 - Photo OMS