Un dîner léger, la clé pour perdre du poids?

17 novembre 2016

Un petit-déjeuner de roi, un déjeuner de prince, un dîner de pauvre… Parfois les dictons populaires sont de bons conseils. Des chercheurs ont récemment montré que, dans un programme de perte de poids, les femmes obèses ont tout intérêt à consommer plus de la moitié de leur alimentation quotidienne au déjeuner. Et de ne consommer qu’un minimum de calories au dîner.

Pour perdre du poids, le contenu de l’assiette seul ne suffit pas. Le calendrier joue aussi un rôle non négligeable. En clair, pour maigrir, « dis moi ce que tu manges », mais aussi « quand tu manges ».

Il existe en effet de nombreux travaux montrant que le fait de sauter le petit déjeuner et faire bombance au moment du dîner favorise l’excès pondéral. A l’inverse, prendre un p’tit déj énergétique et un souper léger présente des résultats encourageants sur le traitement de l’obésité et du syndrome métabolique.

Mais qu’en est-il du déjeuner ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre l’équipe du Pr Ameneh Madjd de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et des chercheurs de la NovinDiet Clinic (Téhéran).

Ils ont ainsi recruté 80 femmes âgées de 18 à 45 ans, toutes en surpoids ou obèses (avec un Indice de masse corporelle compris entre 27 et 35). Objectif : leur faire perdre de 500g à 1kg de façon hebdomadaire, sur un programme de 12 semaines.

Ainsi ont-ils réparti les participantes en 2 groupes :

  • Au sein du premier, les volontaires devaient consommer 50% de leur besoins journaliers en calories au déjeuner et 20% au dîner (groupe déjeuner) ;
  • Pour le second groupe, le rapport était inversé (groupe dîner).

Parallèlement, toutes les femmes ont été encouragées à pratiquer 60 minutes d’activité physique modérée, cinq jours par semaine… Elles ont également été sensibilisées aux bonnes pratiques diététiques.

Résultat, après 12 semaines de programmes, toutes les participantes avaient perdu du poids. Mais le succès s’est davantage invité à la table des membres du « groupe déjeuner ». En effet, celles qui ont principalement mangé à midi ont perdu près de 6kg en 3 mois contre à peine plus de 4 kg pour le groupe du soir. Elles ont également présenté une meilleure sensibilité à l’insuline. N’oublions pas qu’une faible sensibilité à l’insuline (causée principalement par l’obésité) peut conduire au développement d’un diabète de type 2 ou à une hypertension artérielle.

Ces résultats apparaissent donc en accord avec de précédentes publications indiquant que, pour un contrôle du poids, il est préférable de consommer les calories en journée, plutôt qu’en soirée.

  • Source : The american journal of clinical nutrition

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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