











Depuis l’incident de Seveso en 1976, les dioxines défraient la chronique et un groupe dexperts réuni à Genève par lOMS vient dactualiser les normes tolérables pour lexposition humaine. Depuis le début des années 90 en effet, on estimait que lhomme pouvait supporter des doses atteignant 10 picogrammes par kilo de poids corporel – un picogramme constituant un millionième de millionième de gramme! – de la forme réputée la plus dangereuse de dioxine, la tétrachlorodibenzo-p-dioxine (TCDD).
Depuis lors, on connaît mieux les effets de ces produits sur le développement neurologique et endocrinien. C’est pourquoi l’OMS a réévalué la dose journalière admissible à hauteur dune fourchette de 1 à 4 picogrammes par kilo de poids. Les spécialistes ont toutefois reconnu que des effets subtils pouvaient déjà être enregistrés aux niveaux actuels de contamination, qui sont de l’ordre de 2 a 6 picogrammes par kilo de poids. Ils ont donc recommande que tout soit mis en uvre pour réduire autant que possible l’exposition de la population a ces substances.
Rappelons quon connaît aux dioxines des effets cancérogènes et non-cancérogènes sur lhomme et lanimal et quelles présentent aussi des risques pour les jeunes enfants, ce qui explique pourquoi les responsables de la santé publique sont aussi préoccupés par les concentrations de ces produits observés dans le lait de vache.
Source : WHO Bulletin, 2000, 78 (4), pp 521-533
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