Diversification alimentaire, de la purée aux petits morceaux

17 octobre 2014

Finies purées et compotes. Aux alentours de son premier anniversaire, votre enfant peut commencer à manger des petits morceaux. C’est une étape importante qui est parfois un peu compliquée à gérer. Des idées pour lui faire passer le goût du tout mixé, en douceur.

Les morceaux sont généralement introduits dans l’alimentation vers 12-18 mois. Leur taille augmente progressivement au fur et à mesure du développement des capacités masticatoires de l’enfant, qui elles-mêmes dépendent du nombre de ses dents. Pourtant, même quand physiologiquement tout est bien en place, les premières tentatives peuvent se solder par un échec.

Ces refus sont fréquents et tout à fait bénins. Ils peuvent faire suite à la déglutition difficile d’un morceau un peu trop volumineux dont le bambin garde un mauvais souvenir. Autre explication : il n’est pas psychologiquement prêt. Ainsi, les tout-petits, précoces dans certaines acquisitions, notamment le langage, ont un plus grand besoin de garder leurs habitudes de petits bébés à l’heure des repas. Pas d’inquiétude, cette phobie des morceaux n’entraîne aucune conséquence nutritionnelle si votre enfant accepte tous les aliments mixés ou moulinés.

Des astuces pour passer le cap 

  • Séparez le lisse des morceaux. Si votre enfant fait systématiquement la moue devant le hachis-parmentier et les yaourts avec des morceaux de fruits, continuez à lui donner son laitage et sa purée à la cuillère et présentez-lui la viande, le poisson ou les fruits à part. Et si cela ne suffit, utilisez une assiette à compartiments pour bien marquer la séparation entre chacun des aliments ;
  • Laissez-le manger avec les doigts. Pour l’aider à découvrir cette nouvelle consistance, autorisez-le, dans un premier temps, à attraper les petits morceaux avec la main avant de les mettre dans sa bouche ;
  • Un seul changement à la fois. Evitez d’introduire deux nouveautés au cours du même repas, associez plutôt un plat dont il raffole (la purée de carottes) à un plat qu’il découvre (les miettes de saumon) ;
  • Recommencez dans quelques jours. Inutile d’insister et de faire de ce petit blocage passager une source de tensions à chaque repas. Continuez à lui donner du lisse, après tout rien ne presse, et dans quelques temps, au cours d’un repas où il ne sera pas grognon ni fatigué, faites une nouvelle tentative avec un aliment dont il aime tout particulièrement le goût.
  • Source : Réponses à toutes les questions que vous vous posez sur l’alimentation de votre enfant, professeur Patrick Tounian, Odile Jacob, 199 pages, 21,90€.

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils