Le divorce… au rythme des saisons
26 août 2016
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Chaque année de nombreux couples divorcent ou se séparent. Une équipe américaine a mené un travail pour déterminer si certaines périodes de l’année y étaient plus propices. Résultat, mars et août semblent remporter la palme.
L’équipe du Pr Julie Brines et Brian Serafini (Université de Washington) a analysé les registres nationaux entre 2001 et 2015. Deux pics de divorce ont été rapportés : le premier en mars, le second en août, deux périodes situées, respectivement, après les vacances d’hiver et d’été.
La famille d’abord ?
Selon les scientifiques, cette périodicité serait gouvernée par les priorités éducatives et familiales. « Culturellement, pendant les vacances, les couples en conflit privilégient le temps passé avec la famille et/ou les enfants, au lieu de consacrer ce temps à trouver une solution pour sortir de cette crise », constatent les scientifiques. La majorité des conjoints préfère en effet reporter à la fin des vacances les discussions et décisions potentiellement houleuses. « Beaucoup misent sur l’effet reconstructeur des vacances, comme un moyen de repartir sur de bonnes bases, un moment idéal pour une transition vers une nouvelle tranche de vie. »
Après l’été, un conflit conjugal ainsi mis en sourdine se solde souvent par une séparation. Une prise de décision quasi immédiate. « Mais pourquoi les divorces d’hiver surviennent plusieurs mois après la fin des vacances ? », interrogent les chercheurs. Pour le Pr Brines, tout s’explique. Chaque séparation induit, quelle que soit la saison, une logistique et une anticipation financière et organisationnelle. Mais après les vacances d’été, « la rentrée agit comme un tremplin et accélère le processus de décision. Après l’hiver en revanche la réflexion et l’action prennent plus de temps car elles ne sont pas associées à une nouvelle année qui commence ».
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Source : American Sociological Association in Seattle, le 21 août 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon