DMLA : dépister pour mieux traiter
02 juillet 2015
La DMLA s’attaque à la rétine de l’œil. ©Phovoir
Première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans dans les pays développés, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est devenue un réel problème de santé publique. « Comme son nom l’indique, la DMLA est une maladie de la macula qui apparaît avec l’âge », explique le Pr Eric Souied, chef de service d’ophtalmologie à l’hôpital intercommunal de Créteil. Les patients souffrant de cette affection perdent leurs capacités de reconnaissance des détails.
Il existe deux types de DMLA. La forme sèche détériore les cellules sensibles à la lumière. Et la forme humide est liée à la prolifération anormale de vaisseaux sanguins sous-rétiniens, puis dans la rétine. Elle évolue rapidement et sans une prise en charge, le malade peut perdre la vue. « Les premiers symptômes de la DMLA dans ces deux formes se caractérisent par un assombrissement des images et l’apparition de taches au niveau de la vision centrale. Le patient doit alors consulter en urgence son ophtalmologiste. »
Une prise en charge des transports
Pour la prise en charge de la DMLA dite humide, les professionnels de santé disposent aujourd’hui des anti-VEGF. Administrés par injections intravitréennes, ils permettent de stopper la croissance anormale des vaisseaux sanguins à l’arrière de l’œil. « Les patients viennent pour une injection mensuelle pendant trois mois, puis nous apprécions leur profil pour personnaliser l’approche », souligne le Pr Eric Souied.
Ces injections imposent aux patients de se déplacer dans des établissements spécifiques. Ce qui peut s’avérer contraignant. « Avec l’association DMLA, nous avons analysé les motifs de non adhérence au traitement. Nous nous sommes rendu compte qu’au bout de 5 ans, seulement 50% des patients poursuivaient leur traitement. La principale cause n’était ni le prix, ni la pénibilité de l’injection, mais bien la distance. En fait, tous les malades ne sont pas éligibles au bon de transport », explique le Pr Souied.
A noter que dans ce cadre, pour les patients dépendants de l’hôpital intercommunal de Créteil, Bayer HealthCare apporte un support pour la prise en charge des patients dans leur parcours de santé.
-
Source : Interview du Pr Eric Souied, juin 2015
-
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon