DMLA humide : une prise en charge urgente
21 février 2014
La DMLA touche en majorité les plus de 65 ans ©Phovoir
La dégénérescence maculaire liée à l’âge, la DMLA est la première cause de cécité chez les plus de 50 ans. En France, plus d’un million de patients sont concernés dont 400 000 présentent la forme la plus sévère de la maladie, la DMLA humide.
La DMLA atteint une partie de la rétine extrêmement riche en cellules visuelles, la macula. Cette zone de la rétine est responsable de la vision centrale. Il existe deux types de DMLA :
- LA DMLA sèche qui apparaît lorsque les cellules sensibles à la lumière situées en dessous de la rétine se détériorent lentement. Conséquence, la vision centrale s’en trouve progressivement perturbée. Elle peut même être complètement perdue.
- La DMLA humide est provoquée par la prolifération anormale de vaisseaux sanguins sous, puis dans la rétine. Il peut en résulter des hémorragies susceptibles d’entraîner une dégradation, sévère voire totale de la vision. Sans une prise en charge adéquate, une perte irréversible de la vision centrale peut survenir en quelques mois.
Parmi les premiers symptômes figurent une sensation de baisse de la vision, une diminution de la sensibilité aux contrastes ainsi qu’une perception déformée des objets. C’est un véritable signal d’appel. A ce stade, il est essentiel de consulter un ophtalmologiste. Sans traitement, la DMLA risque en effet d’évoluer rapidement.
Qualité de vie en berne
La DMLA impacte la qualité de vie des patients. La baisse de l’acuité visuelle est à l’origine de difficultés dans la réalisation des gestes de la vie courante. Elle est indirectement à l’origine de chutes, de fractures et de blessures. C’est pourquoi le dépistage précoce est essentiel pour mettre en place le plus rapidement possible une stratégie thérapeutique.
Par ailleurs, la DMLA nécessite un suivi régulier. Cette prise en charge induit des déplacements fréquents chez l’ophtalmologiste, ajoutant encore un fardeau important au quotidien des patients mais également de leurs aidants (conjoint, famille, amis) qui sont souvent sollicités pour accompagner les patients à leurs rendez-vous.
Les inhibiteurs du VEGF ont révolutionné le traitement de la forme humide de la DMLA. Administrés par injections intravitréennes, ils ciblent spécifiquement le VEGF afin de stopper la croissance anormale des vaisseaux sanguins à l’arrière de l’œil. Ces dernières années, de nouveaux traitements ont été autorisés dans l’Union Européenne et permettent d’étoffer l’arsenal thérapeutique et d’offrir de nouvelles solutions pour la prise en charge de cette pathologie invalidante.
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Source : Korobelnik JF et al. Estimating the yearly number of eyes with treatable neovascular age-related macular degeneration using a direct standardization method and a Markov model. IOVS 2006 – ASNAV, consulté le 20 février 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot