Donner la vie à la maison, un choix raisonnable!

23 juin 2005

Accoucher à la maison ? Et pourquoi pas ! Les femmes qui vivent une grossesse “normale” et optent pour cette solution n’ont pas plus de risques de complications, en comparaison de celles qui choisissent d’accoucher en milieu médicalisé.

A condition d’être assistée d’un médecin ou d’une sage-femme, l’accouchement à domicile ne présente pas de risque particulier. Selon un travail conduit aux Etats-Unis et au Canada auprès de 5 000 femmes dont l’accouchement s’est déroulé dans ces conditions, 97% des jeunes mamans s’en sont déclarées satisfaites. Elles subissent moins d’interventions médicales -césarienne ou forceps- qu’à l’hôpital.

En France, l’accouchement à domicile reste marginal. A peine 2% des naissances, contre 32% aux Pays-Bas ! La mortalité maternelle et infantile y est pourtant strictement identique à celle de la France. D’ailleurs dans l’étude nord-américaine, les auteurs montrent que le taux de mortalité néonatale est de 1,7 pour 1 000 naissances à domicile. Un taux comparable à celui habituellement enregistré en milieu médicalisé. En revanche, l’interventionnisme médical est deux fois moindre qu’à l’hôpital.

Pendant ce temps-là en France, l’Académie nationale de Médecine s’inquiète des conséquences, sur la santé du nourrisson, d’une sortie trop précoce de maternité. Elle recommande notamment “une surveillance régulière de l’enfant normal par des professionnels formés à cet effet, susceptibles d’intervenir à toute heure pendant 5 jours au moins“. Elle dénonce aussi le fait que “les dispositifs de relais pour les soins à domicile ne résultent que d’initiatives dispersées et ponctuelles“. Le problème en fait, ne serait pas vraiment d’ordre médical. Mais relèverait plutôt de structures inadaptées… ou de mentalités différentes.

  • Source : Académie nationale de Médecine, 15 juin 2005 et British Medical Journal, 16 juin 2005

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