Dons de sang: la sécurité en constante amélioration

22 juillet 1998

L’étude de plus de 50 millions de dons de sang et de plasma provenant de donneurs bénévoles en Europe au cours de la période 1990-1996 a montré que la présence d’anticorps spécifiques des virus du SIDA (VIH) et des hépatites B et C (VHB et VHC) était stable ou en diminution. Par ailleurs, le même travail a démontré que les taux d’anticorps anti-VIH « étaient 11 fois moins élevés parmi les dons de donneurs multiples que parmi ceux des nouveaux donneurs ». L’information des donneurs permet donc une meilleure sélection d’emblée. Quant aux résultats enregistrés en France, ils sont encore plus satisfaisants. « Les taux des dons positifs diminuent tous au cours du temps quel que soit l’anticorps étudié et quelle que soit la catégorie de donneur. »

Selon les auteurs, ces diminutions sont essentiellement dues à une meilleure sélection des donneurs, les résultats étant plus nets pour le VIH que pour les deux autres virus. Cette différence s’expliquerait par le fait qu’une proportion de plus en plus importante des personnes atteintes par le VIH en est informée et peut s’auto-exclure du don. Ce qui n’est pas le cas des porteurs du VHB et surtout du VHC puisqu’en France on estime que, faute d’un dépistage efficace, 75% des porteurs de ce dernier virus seraient dans l’ignorance de leur statut sérologique. 75% des porteurs du VHC seraient dans l’ignorance de leur statut

  • Source : Eurosurveillance Vol. 3, n°7, juillet 1998, pp. 71-82.

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