Dormir moins de 6 heures augmente le risque cardiovasculaire

16 janvier 2019

Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire. Une nouvelle étude vient confirmer ce constat déjà effectué, mais cette fois auprès d’une large cohorte.

Réalisée auprès de 3 974 employés de banque espagnols, cette étude avait pour objectif d’évaluer l’impact du sommeil sur le risque cardiovasculaire.

Pour ce faire, les chercheurs ont fait porter à tous les participants pendant 7 jours, un dispositif permettant de mesurer l’activité afin d’estimer le temps et la qualité du sommeil. Cette technique a permis aux scientifiques de répartir les individus en quatre groupes en fonction de leur nombre d’heures de sommeil quotidien : moins de 6 heures par nuit, entre 6 et 7 heures, entre 7 et 8 heures, plus de 8 heures. Par ailleurs, chacun d’entre eux a passé une échographie cardiaque en 3D et un scanner cardiaque.

Quantité et qualité

Résultat, les membres dormant moins de 6 heures par nuit présentaient un risque augmenté de 27% d’avoir de l’athérosclérose partout dans le corps. Et ce par rapport aux individus bénéficiant de 7 à 8 heures de sommeil nocturne. L’athérosclérose correspond à l’accumulation de corps gras à l’intérieur des vaisseaux sanguins, provoquant à terme un risque de diverses maladies cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde ou l’AVC.

Par ailleurs, la qualité du sommeil a également montré un impact sur le risque cardiovasculaire. Ainsi, ceux dormant mal, se réveillant souvent notamment, avaient 34% de risque en plus d’avoir de l’athérosclérose par rapport à ceux appréciant des nuits sans interruption.

« Cette étude est différentes des précédentes car elle concerne une large cohorte et qu’elle se base sur des données obtenues par dispositif médical concernant le temps et la qualité du sommeil », indiquent les auteurs. Dans d’autres travaux, ces informations étaient collectées par le biais de questionnaires, « pas toujours fiables ».

  • Source : American College of Cardiology, 14 janvier 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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