Pour une rentrée tout en douceur
14 août 2006

C'est l'heure de la rentrée pour des millions d'écoliers. Le rythme des journées, l'alimentation et l'environnement de nos enfants, tout est bouleversé du jour au lendemain. Or comme toute grande aventure, la rentrée doit se préparer.
Pour les plus petits, l'essentiel repose sur vous, les parents. Anticipez la rentrée de votre enfant avec une visite chez son médecin traitant. Il s'assurera que le calendrier vaccinal est à jour. Et que son carnet de santé contient toutes les informations utiles au médecin scolaire. Enfin, il évaluera son aptitude aux activités physiques et sportives.
Et puis profitez de la rentrée pour lui donner quelques bonnes habitudes. Alimentaires, par exemple. Avec chaque matin des fruits frais ou secs, un laitage et des céréales. Si ça ne "passe" vraiment pas, glissez dans son sac une barre de céréales. Il la prendra pour 10 heures, mais choisissez-là sans sucres ajoutés.
En matière d'hygiène, ritualisez le brossage des dents. Matin et soir dans la semaine, trois fois par jour quand il est à la maison ! Maintenez ses ongles courts et propres. Car toute défaillance à ce niveau favorise les infections gastro-intestinales et la propagation des vers intestinaux. Mais si !
Faites de la sieste une habitude. Entre deux et six ans, elle est in-dis-pen-sable. En plus bien sûr, des 12 heures de sommeil dont votre enfant a besoin chaque nuit. De nombreuses études ont établi la relation entre les résultats scolaires et l'organisation d'une sieste quotidienne, même courte. Ce lien entre sommeil et performance intellectuelle se vérifie d'ailleurs à tout âge...
Apprenez-leur à faire la sieste !
N'oubliez pas enfin que vous avez un rôle personnel à jouer dans cette "révision pré-scolaire". Un simple coup d'oeil sur ses dents, avec une lampe électrique, vous permettra de détecter la petite marque noire révélatrice d'une carie débutante. Il lit ses BD de trop près ? Ses yeux rougissent facilement ? Il se plaint de maux de tête ? Faites contrôler ses yeux. Et si vous devez lui répéter trois ou quatre fois la même chose, ce n'est peut-être pas parce qu'il est distrait. Beaucoup de malentendants sont dépistés à l'occasion d'une première scolarisation...
Un combat mobilise depuis bien longtemps les énergies : le poids des cartables. Celui-ci a une incidence
directe sur la santé de nos enfants. Pour protéger leur colonne vertébrale, il ne devrait jamais dépasser 10% du poids de l'enfant.
Si vous n'obtenez pas de l'école que les enfants aient un jeu de livres sur place, pour conserver les leurs à domicile, aidez-le en choisissant bien son cartable. En nylon ou en toile enduite pour qu'il ne soit pas déjà lourd à vide. Avec des bretelles, plutôt que des poignées qui incitent l'enfant à porter son sac à bout de bras. Elles seront larges et rembourrées pour réduire la pression sur les épaules, réglables pour positionner le cartable au creux des reins. Le dos sera rigide, évitant à votre enfant de creuser sa cambrure. Enfin, une ceinture de stabilisation limitera l'inertie de la charge et son balourd.
Et puis... choisissez une taille adaptée. Le cartable ne doit pas dépasser la largeur des épaules. Car dans ce cas, la charge exerce un bras levier considérable sur la colonne vertébrale. Les enfants s'accrochent partout, les ligaments et les muscles du dos sont étirés et malmenés.
A chaque âge sa chaussure
Choisissez bien ses chaussures. Le pied doit être bien maintenu. Pour les enfants de 12 à 36 mois, privilégiez les chaussures dotées d'une tige haute, avec un galbe du talon de 1 cm. Avec également des contreforts asymétriques respectant l'anatomie du pied, et assurant un meilleur maintien, notamment de la cheville.
Préférez aussi des chaussures légères, à la semelle relativement souple. Entre le laçage et les systèmes de scratch, optez pour le premier ! Quant au bout de la chaussure, il doit permettre la mobilité des orteils et une bonne liberté de mouvements dans tous les sens.
Entre 3 et 5-6 ans, le pied grandit rapidement : environ 1 cm par an ! Il s'affine et la cambrure se forme. Les chaussures doivent assurer un bon maintien des articulations. Grâce notamment à une tige suffisamment haute et relativement rigide. Enfin, gare aux coutures intérieures ou aux piqûres d'assemblages trop saillantes. Elles risquent de blesser les petits pieds.
Enfin les enfants qui souffrent de maladies chroniques comme le diabète ou l'asthme
peuvent et
doivent suivre une scolarité normale. Le rôle du médecin traitant est primordial. Il doit rédiger un courrier que vous remettrez au chef d'établissement. Depuis 1993 en effet, l'Education nationale a mis en place toute une série de procédures destinées à faciliter le suivi des enfants sous traitement. Ce "
Projet d'accueil individualisé", le PAI, commence à bien entrer dans les moeurs. Tout y est prévu pour un bon encadrement et pour le suivi en cas de crise.
Parlez-en au directeur d'établissement. En collaboration avec le médecin de famille et le médecin scolaire, son équipe pourra tout prévoir : le suivi du traitement, les incidents éventuels, la conduite à tenir dans ce cas et bien entendu toutes les questions relatives aux repas, à la pratique sportive et à la vie en commun...