Accueil » Santé Publique » Allonger les dates de péremption des médicaments : concilier santé et environnement
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En France, le système de santé génère plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, soit près de 50 millions de tonnes équivalent CO₂. Plus surprenant encore, les médicaments et dispositifs médicaux représentent 55 % de cette empreinte carbone.
Chaque année, des milliers de tonnes de médicaments non utilisés sont détruites, souvent simplement parce qu’ils ont dépassé leur date de péremption officielle. Cette situation est d’autant plus problématique que la majorité des médicaments autorisés en France ont une durée de conservation limitée à 2 ou 3 ans, tandis que moins de 10 % atteignent 5 ans.
Cependant, les experts s’accordent à dire que ces durées pourraient souvent être allongées sans compromettre l’inoccuité ou l’efficacité des traitements. De nombreux médicaments restent parfaitement efficaces bien au-delà de leur date de péremption officielle.
C’est pourquoi l’ANSM lance une phase pilote inédite baptisée « Longue vie aux médicaments ». Cette démarche repose sur un appel à candidatures auprès des laboratoires pharmaceutiques qui souhaitent s’engager dans cette voie vertueuse.
L’objectif est d’accompagner les industriels qui prévoient, dans les cinq prochaines années, de déposer une demande de modification de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour augmenter la durée de conservation de leurs produits.
Ainsi, cet allongement présenterait trois avantages majeurs :
Alors que la COP 30 se termine à Belém (Brésil), cette initiative démontre que des solutions concrètes existent pour concilier qualité des soins et préservation de notre planète.

Source : ANSM

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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