Allonger les dates de péremption des médicaments : concilier santé et environnement

21 novembre 2025

Face à l'urgence climatique et au gaspillage de ressources, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) lance une initiative pour allonger la durée de conservation des médicaments. Objectif : éviter les pénuries tout en préservant l’environnement.

En France, le système de santé génère plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, soit près de 50 millions de tonnes équivalent CO₂. Plus surprenant encore, les médicaments et dispositifs médicaux représentent 55 % de cette empreinte carbone.

Chaque année, des milliers de tonnes de médicaments non utilisés sont détruites, souvent simplement parce qu’ils ont dépassé leur date de péremption officielle. Cette situation est d’autant plus problématique que la majorité des médicaments autorisés en France ont une durée de conservation limitée à 2 ou 3 ans, tandis que moins de 10 % atteignent 5 ans.

Cependant, les experts s’accordent à dire que ces durées pourraient souvent être allongées sans compromettre l’inoccuité ou l’efficacité des traitements. De nombreux médicaments restent parfaitement efficaces bien au-delà de leur date de péremption officielle.

Un triple bénéfice

C’est pourquoi l’ANSM lance une phase pilote inédite baptisée « Longue vie aux médicaments ». Cette démarche repose sur un appel à candidatures auprès des laboratoires pharmaceutiques qui souhaitent s’engager dans cette voie vertueuse.

L’objectif est d’accompagner les industriels qui prévoient, dans les cinq prochaines années, de déposer une demande de modification de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour augmenter la durée de conservation de leurs produits.

Ainsi, cet allongement présenterait trois avantages majeurs :

  • une réduction significative du gaspillage en évitant des destructions prématurées de médicaments encore utilisables ;
  • une meilleure sécurité d’approvisionnement et une diminution des risques de pénurie, un problème récurrent ces dernières années ;
  • une empreinte environnementale réduite avec moins de déchets chimiques et moins d’émissions de CO₂ liés à la production et à l’élimination des médicaments.

Alors que la COP 30 se termine à Belém (Brésil), cette initiative démontre que des solutions concrètes existent pour concilier qualité des soins et préservation de notre planète.

  • Source : ANSM

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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