Douleur au pied : qu’est-ce que l’aponévrosite plantaire ?
23 septembre 2022
Une souffrance au pied qui s’accentue à la marche. Et s’il s’agissait d’une aponévrosite plantaire ? Derrière ce terme se cache en fait la cause la plus fréquente de douleur au talon.
Un peu d’anatomie : au niveau de la plante des pieds se trouve l’aponévrose plantaire (aussi connu sous le nom de fascia plantaire), un tissu élastique qui relie le talon aux orteils et sert d’amortisseur. En cas d’inflammation de l’aponévrose, c’est l’aponévrosite plantaire, la cause la plus fréquente de talalgie. En clair, de douleurs au talon.
A quoi est due l’aponévrosite plantaire ?
Cette inflammation survient en cas de tractions anormales ou répétées. Des sollicitations sportives importantes (une longue marche ou une course…), des troubles architecturaux de l’arrière-pied (pied plat, creux…) peuvent ainsi être à l’origine d’une aponévrosite. Des causes mécaniques comme le surpoids ou le fait de porter des objets lourds peuvent également être retrouvées. Enfin, comme le souligne l’Institut de Kinésithérapie de Paris, « un mauvais choix de chaussures peut aussi favoriser l’inflammation : chaussures de sport inadaptées, tongs, talons aiguilles… ».
Côté symptômes, les patients décrivent souvent cette douleur comme « une sensation d’avoir des clous dans le talon. Particulièrement intense au lever, lorsque le patient se met debout, elle diminue généralement au bout de quelques pas. Ensuite, pendant la journée, la douleur réapparaît de manière intermittente, surtout activée par la marche. »
Quels traitements ?
Une douleur au talon n’est pas à négliger. Le mieux reste d’en parler à un podologue. Différentes mesures permettront d’atténuer la douleur :
– Le choix de chaussures plus amortissantes et intégrant un léger talon ;
– L’adoption de comportements favorisants comme le repos ou la perte de poids ;
– Le port de semelles orthopédiques (ou orthèses plantaires).
« La kinésithérapie de rééducation permet également de faire diminuer la pression et de réduire l’’inflammation », préconise l’Association française de Chirurgie du Pied et de la Cheville (AFCP). « Le recours à des ondes de choc, à la mésothérapie, ou à une infiltration de dérivés cortisonés localement sont d’excellents moyens thérapeutiques pour diminuer l’inflammation. »
Enfin, lorsque ce type de traitements ne suffit pas, le recours à une prise en charge chirurgicale peut vous être proposé. « Il consiste en la section partielle ou totale de l’aponévrose plantaire », conclut l’AFCP.