











Accueil » Santé Publique » Droits / Devoirs du patient » Douleur chronique post-opératoire : mieux comprendre pour mieux prévenir
La DCPO se caractérise par « une douleur persistante au site de l’opération, qui se prolonge plus de deux mois après l’intervention. Elle n’a pas d’autre cause identifiée que la chirurgie, ni de lien avec une douleur préopératoire », explique le Pr Dominique Fletcher, anesthésiste à l’hôpital Raymond Poincaré. Avec son équipe, il a mené une étude auprès de 85 patients. Tous devaient subir une arthrodèse, intervention destinée à réparer une lésion articulaire au moyen d’un greffon osseux. Celui-ci est prélevé sur le patient lui-même, .
Pour ce faire, les chirurgiens ont donc « prélevé un fragment osseux au niveau de la crête iliaque (le bord supérieur de l’os du bassin, n.d.l.r.). L’intervention provoque souvent des lésions au niveau du nerf qui passe dans cette zone. Les douleurs sont alors ressenties à un autre endroit du corps : la face latérale de la cuisse, que traverse ce même nerf », poursuit le Pr Fletcher. Or dans la mesure où elle n’a subi aucune lésion directe, aucune autre cause ne peut être attribuée à la douleur observée dans cette zone particulière. « Ce modèle était idéal pour observer l’évolution des douleurs dues à une lésion nerveuse », souligne Dominique Fletcher.
Des brûlures, des décharges électriques…
Résultat : un patient sur quatre a développé des signes DCPO. Dans la plupart des cas il s’agissait de douleurs neuropathiques, c’est-à-dire qu’elles trouvaient leur origine dans une lésuion nerveuse. « On les reconnaît aux symptômes très spécifiques décrits par les patients : des sensations de brûlure, des décharges électriques », note le Pr Fletcher. Enfin les médecins ont observé qu’une « hypersensibilité autour de la cicatrice augmenterait la probabilité de développer une DCPO ».
Des études complémentaires seront nécessaires pour parvenir à « comprendre quelles lésions évoluent vers une douleur chronique, dans quelles conditions survient le phénomène, et pour en expliquer les mécanismes ». Pourtant, ces premiers résultats sont porteurs d’espoir. Ils sont en effet- transposables à de nombreuses interventions pourvoyeuses de lésions nerveuses. C’est le cas de la chirurgie du sein, du thorax ou des varices notamment.
En France, 6 millions d’interventions chirurgicales sont réalisées chaque année. Quant au nombre de patients qui deviennent des douloureux chroniques à la suite d’une opération, il s’établit tous les ans à plusieurs dizaines de milliers.
Source : Fondation Apicil, Hôpitaux universitaires Paris Ile-de-France Ouest, Site Raymond Poincaré de Garches, 16 février 2012
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