Douleur et opioïdes : suivez le médecin à la lettre
31 janvier 2017
Yuriy Maksymiv/shutterstock.com
A l’image de la morphine et de la codéine, les opioïdes – ou antalgiques opiacés – sont issus de l’opium, substance gommeuse que l’on trouve dans le pavot asiatique. Leur prescription vise à soulager la douleur, après échec d’une première approche thérapeutique. Votre médecin vous en a prescrit ? Posez-lui les bonnes questions !
De quoi s’agit-il ? Il existe différents types d’opioïdes. La morphine et la codéine diffèrent des opioïdes semi-synthétiques comme l’oxycodone, fabriqués en modifiant la structure chimique d’opioïdes à l’état naturel. Enfin, les opioïdes synthétiques comme la méthadone sont conçus à partir de produits chimiques.
L’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) distingue deux types d’opioïdes : les ‘faibles’ (codéine, tramadol…), commercialisés le plus souvent en association avec un antalgique, comme le paracétamol. Ils sont prescrits en seconde intention, dans le traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée à intense. Puis les ‘forts’, (morphine, oxycodone…), contre les « douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible ».
Quelles contre-indications ? L’ANSM précise que « lors du choix d’un traitement antalgique, l’efficacité doit être considérée au regard des contre-indications, précautions d’emploi et éventuels effets indésirables ». Pour les opioïdes forts, il s’agit notamment de troubles digestifs (nausées, vomissements), de constipation mais aussi de confusion, de sédation. Voire d’un risque de dépendance.
Quelles interactions ? Les opioïdes peuvent potentiellement interagir avec des médicaments contre les troubles du sommeil ou de l’anxiété. Mais aussi avec des antiépileptiques. « Même si vous en prenez de façon occasionnelle », précise la Food and Drug Administration (FDA) américaine qui a mis en ligne une page de bon usage de ces molécules.
Où les… ranger ? Pas avec les autres médicaments dans l’armoire à pharmacie. Les antalgiques opiacés doivent être disposés dans un endroit sécurisé, c’est-à-dire de préférence, verrouillé. De cette façon, vous limiterez le risque qu’ils tombent dans les mains d’un enfant ou d’un adolescent.
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Source : FDA, What to ask your doctor before taking opioids, janvier 2017 – ANSM, mise au point sur le bon usage des opioïdes forts dans le traitement des douleurs chroniques non cancéreuses – Centre de toxicomanie et de santé mentale, Université de Toronto
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon