Drogues injectables : l’Afrique de plus en plus touchée !

01 août 2001

Jusqu’à aujourd’hui, il était admis que l’injection intra-veineuse de drogues psychoactives ne concernait pratiquement que les pays industrialisés.
Or selon une étude de l’OMS, les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à un développement inquiétant de leur consommation.

Président du comité de pilotage de cette étude, le Britannique William Lore s’occupe explique cette évolution par le rôle de plaques tournantes du commerce international de stupéfiants tenu par les aéroports et ports de commerce africains. Au sud du Sahara, et en particulier au Kenya dont la capitale Nairobi compte plus de 10 000 jeunes usagers.

Or sur dix jeunes qui se droguent, six choisissent la voie injectable. Ces pratiques risquent de peser lourdement sur l’incidence déjà élevée du VIH/SIDA au Kenya et dans les autres pays de la région. Sans compter toutes les autres maladies liées au partage des seringues, notamment les hépatites B et C.

L’étude de l’OMS révèle enfin que l’héroïne, la drogue plus usitée et commercialisée au Kenya, est utilisée par voie injectable dans plus de 73% des cas. A suivre… et de près sur un continent où le SIDA compte plus de 25 millions de victimes. Si elle persiste, cette nouvelle tendance pourrait se révéler catastrophique !

  • Source : The Lancet, 21 juillet 2001

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