Du Botox® pour lutter contre la transpiration excessive ?
29 décembre 2014
Pour les 125 000 personnes souffrant d’hyperhidrose en France, les anti-transpirant ne suffisent pas. © Phovoir.
Quand les douches et les déodorants ne suffisent plus pour lutter contre une sudation anormale, les médecins parlent d’hyperhidrose. Ce phénomène est tellement gênant au quotidien qu’il peut être vécu comme un réel handicap. Pour les cas les plus sévères, les injections de toxine botulique peuvent toutefois être une bonne solution.
Non, la toxine botulique, plus connue sous le nom de Botox®, n’est pas seulement un traitement anti-rides à la mode. En paralysant les glandes sudoripares, elle a également le pouvoir de bloquer la sécrétion de sueur. D’où son utilisation possible sous les aisselles en cas d’hyperhidrose axillaire entraînant un retentissement psychologique important et ne répondant pas au traitement de référence, l’application de chlorure d’aluminium.
Le traitement de l’hyperhidrose par injections de toxine botulique est sans danger et donne de très bons résultats. Il est néanmoins contre-indiqué chez les patients qui présentent une myasthénie, une sclérose latérale amyotrophique, chez ceux qui prennent certains antibiotiques (aminosides) et chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
Avant de procéder aux injections, le dermatologue ou le chirurgien déterminent la zone transpirant le plus. En fait, l’application d’une solution iodée puis d’amidon va colorer en bleu les zones à traiter. Le médecin réalise ensuite en général 10 injections par aisselle. Elles peuvent être douloureuses en fonction de la sensibilité individuelle. Une anesthésie locale est alors proposée.
L’effet anti-transpirant se fait sentir deux jours après les injections et augmente pour atteindre son maximum après un mois. Malheureusement il est provisoire et il faut prévoir de répéter ce geste médical environ tous les 6 mois. Autre limite: le coût, qui s’élève au minimum à 300€. Le remboursement est très rare et n’intervient que dans le cadre d’une prise en charge hospitalière, pour des cas très sévères.