











Comment se peut-il que pour un même examen radiologique pratiqué dans le même service, deux malades fassent lobjet dun niveau dirradiation très variable? A première vue, cest difficile à expliquer. Mais cette information figure bel et bien au nombre des conclusions du Rapport relatif à la radioprotection des patients, remis à Martine Aubry et Bernard Kouchner. La corpulence dun malade peut justifier des doses plus importantes de rayons pour obtenir une image. En revanche, ces différences ne sauraient justifier « les importantes variations des doses délivrées pour des examens similaires ( ) parfois dans un même service ». Le rapport demandé par les ministres relève du souci de ne pas faire subir au public des irradiations injustifiées. Il faut espérer que les récents démêlés des radiologues avec le gouvernement – souvenez-vous des baisses autoritaires de tarifs décidées ces derniers mois par Martine Aubry – soient totalement étrangers à cette préoccupation. En tout état de cause, les malades auront tout à gagner dune plus grande homogénéité dans le recours au radiodiagnostic. Quant au contribuable, puisque « le nombre dactes de radiologie pratiqués en France est en augmentation constante (8% daugmentation par an) », il se réjouira également de cette vigilance.
Source : Eurosurveillance Vol. 3, n°7, juillet 1998, pp. 71-82.
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