Du nouveau contre la leishmaniose

13 septembre 2010

Une équipe de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) travaille sur de nouvelles molécules qui permettraient de traiter la leishmaniose. Les traitements actuels sont en effet remis en question pour leur toxicité et l’apparition de résistances.

La leishmaniose est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’homme. Dans le cas d’espèce, de petits insectes velus, particulièrement actifs à la tombée de la nuit transmettent la maladie en piquant. Les spécialistes les appellent des phlébotomes.

Endémique sur tout le pourtour méditerranéen, la leishmaniose peut se manifester sous trois formes cliniques : viscérale, cutanée et cutanéo muqueuse. La première est à la fois la plus fréquente et la plus sévère, à l’origine de 500 000 cas chaque année dans le monde. Quant au taux de mortalité, il avoisine les 100% en l’absence de traitement !

Or aujourd’hui ce dernier se révèle toxique et peu efficace. En collaboration avec des chercheurs du CNRS et de l’université Paris-Sud, une équipe de l’IRD a découvert et étudié des alcaloïdes de la famille chimique des quinoléines, dotés d’intéressantes propriétés anti parasitaires. Des expérimentations sur des souris infectées par la leishmaniose viscérale se sont révélées très prometteuses. D’ores et déjà le développement de ces molécules est envisagé en partenariat avec le Brésil, afin de mettre au point leur production à l’échelle industrielle.

  • Source : IRD, janvier 2005

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