Du poison dans nos poissons d’eau douce ?
27 janvier 2012
Interdits depuis 20 ans en France, les PCB – pour polychlorobiphényles – polluent aujourd’hui encore notre environnement. On en retrouve régulièrement dans certaines espèces de poissons d’eau douce. Afin de déterminer leurs effets sur la santé, l’ANSES vient de publier les résultats d’un travail qui au bout du compte, devrait rassurer les consommateurs.
Anguilles, barbeaux, brèmes, carpes et silures paraissent être les espèces les plus «accumulatrices en PCB ». Pour leur étude, les chercheurs de l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) ont recruté plus de 620 pêcheurs. Les habitudes alimentaires de chacun d’entre eux ont été passées au crible, notamment leur consommation de poissons d’eau douce. En parallèle, tous ont subi un prélèvement sanguin pour analyse.
Les premiers constats s’avèrent rassurants. En général, la consommation de poissons d’eau douce même chez les pêcheurs, reste faible. En moyenne, pas plus d’une fois par mois. Et seuls 13% des pêcheurs consomment plus de deux fois par an, des poissons fortement bio-accumulateurs en PCB.
Autre information d’importance, « les niveaux d’imprégnation observés chez les participants (à ce travail) sont comparables à ceux que l’on relève à l’échelle nationale. Ils sont même inférieurs à ceux de la population française à la fin des années 80, (époque où) les PCB ont été interdits ».
L’ANSES recommande néanmoins de limiter la consommation des poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs :
– Pas plus d’une fois tous les deux mois pour « les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes ou allaitantes. Ainsi que pour les enfants de moins de trois ans, les fillettes et les adolescentes » ;
– Et pas plus de deux fois par mois pour le reste de la population.
Aller plus loin : Consultez la fiche complète réalisée par l’ANSES sur les PCB : Que sont-ils ? Où les trouve-t-on ? Quels sont les effets sur la santé ?