Du prion dans le saumon…

20 août 1997

Nos amis norvégiens ne vont pas être contents mais tant pis. L’Office Fédéral allemand de recherche sur les maladies virales signale que des particules de protéine PrP ont été isolées dans le cerveau de saumons d’élevage. Or, cette protéine est plus connue pour se transformer en prion, qui à son tour signe la maladie dite « de la vache folle ». Les mêmes chercheurs nous disent que rien ne prouve, aujourd’hui, que les saumons puissent contracter la maladie.

On nous a rassuré de la même manière il y a quelques années, quand les britanniques ont utilisé pour nourrir leurs vaches de la farine fabriquée à partir des carcasses de moutons néo-zélandais atteints de la « Tremblante ». A l’époque, on nous a parlé de la barrière des espèces mais on sait ce qu’il en est advenu.

Alors que faire? En attendant que l’OMS émette un avis sur la question, suggérons plusieurs solutions :

• éviter le saumon d’élevage, car tout indique que les saumons sauvages ne consomment pas de farines d’origine animale. Ils préfèrent les crevettes et le krill;
• pour identifier un poisson sauvage, vérifiez que sa nageoire caudale est dentelée. Si au contraire elle est de forme « lisse », c’est qu’elle a été usée par le frottement contre les maillages du bassin d’élevage;
• et par mesure de précaution – mais sans garantie… – congelez puis décongelez votre poisson avant de le consommer.

Quant à faire la « grève du saumon », c’est un peu illusoire. Car en effet les porcs et les volailles continuent, pendant ce temps, de « manger de la viande » en farine. Alors…

  • Source : Impact Médecin Hebdo, n°433

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