Du sport avec une prothèse de hanche ? Bien sûr

Plus d’un million de Français sont porteurs d’une prothèse de hanche. Peuvent-ils pratiquer une activité physique, comme tout un chacun? ? Si oui, en est-il qui leur soient particulièrement indiquées ? Eléments de réponse.

Chaque année, 150 000 prothèses totales de hanche sont posées en France. Il s’agit d’interventions lourdes bien sûr, mais la pratique sportive reste tout-à-fait possible ensuite, à condition de patienter un peu. Entre 3 et 6 mois selon les cas. Un impératif : que la reprise soit encadrée par un médecin.

Hors compétition, toutes les activités d’endurance comme la natation, la marche, le bowling, le cyclisme, le golf ou la gymnastique de type « aérobic » ne sollicitent pas excessivement l’articulation de la hanche. Pour assurer la durabilité à long terme des prothèses et donc éviter une ré-intervention précoce, ces disciplines à faible contrainte sont donc parfaitement indiquées.

Si vous pratiquiez l’une de ces activités avant la pose de la prothèse, « est tout à fait possible de retrouver le niveau d’avant l’intervention », nous explique le Pr Jean-Pierre Courpied. Ce chirurgien orthopédiste parisien en revanche, estime que « l’apprentissage d’un nouveau sport sera déconseillé ».

Capacités antérieures à l’opération

En revanche la course à pied, le ski nautique, le football, le rugby, le handball et les sports de combat sont déconseillés. La randonnée de montagne, le patinage, le tennis, la danse et la musculation quant à elles, relèvent d’une catégorie intermédiaire. Ces activités peuvent être pratiquées sous contrôle médical, en fonction des capacités et des connaissances du patient dans le sport concerné.

Rappelons qu’une prothèse de hanche est constituée de matériaux usables. Ces derniers peuvent se rompre sous la contrainte d’un choc important, ou à la suite d’une succession de de micro-chocs. L’os qui entoure la prothèse et à l’intérieur duquel cette dernière est fixée, est également sollicité. A la moindre question, prenez toujours l’avis de votre chirurgien.

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  Source : Faculté Xavier Bichat, Paris, consulté le 6 janvier 2012 ; institut Calot de Berck-sur-Mer, consulté le 6 janvier 2012 ; interview du Pr Jean-Pierre Courpied, chirurgien orthopédiste à Paris, 12 décembre 2011