Dura Lex ou… comment éviter le petit verre de trop ?

09 décembre 2005

La fonction des barmen -qu’on appelle en français branché des bartenders– est bien entendu de servir des boissons, alcoolisées ou non. Mais ils gèrent aussi ceux de leurs clients qui, soit ont trop bu, soit n’ont pas l’âge légal pour consommer.

Seize ans, en l’occurrence. Une lourde responsabilité à laquelle, bien souvent, ils ne sont pas préparés le moins du monde ! Depuis un an cependant, ils peuvent demander à bénéficier gratuitement d’une formation. Pendant deux jours, ils approfondissent leurs connaissances… juridiques.

Depuis décembre 2004 en effet et dans le cadre d’un partenariat pour le moins original avec l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) le goupe Moët Hennessy Diageo propose un programme pluridisciplinaire reconnu au titre de la formation professionnelle. Il permet à ces étudiants de mieux appréhender l’environnement législatif de leur profession. Et notamment de connaître leurs responsabilités en matière de consommation responsable.

Séquence souvenir : en octobre 2002 un cafetier de Varanges en Côte d’Or, est condamné pour complicité dans un accident de la route provoqué par un client en état d’ébriété. Une douloureuse première, mais pas vraiment une surprise ! Le Code des débits de boisson est en effet très clair. Tout cafetier ou restaurateur peut être condamné pour avoir servi de l’alcool à une personne en état d’ébriété. Par ailleurs, la loi française interdit de vendre ou d’offrir de l’alcool à des mineurs de moins de 16 ans.

Une formation plébiscitée
La formation offerte à ces bartenders accorde naturellement une large place au rappel de ces textes législatifs. L’objectif avoué est la promotion tout à la fois d’une consommation responsable, d’une vente intelligente, raisonnée et donc sécurisante à la fois pour le client… et le professionnel. Cette session de deux jours permet ainsi de faire le point sur toutes les implications de la Loi Evin en matière d’alcool et de tabagisme passif. Un contenu plébiscité par 92% des barmen qui, à Lille le mois dernier, participaient à l’une de ces formations.

Propriétaire d’un bar de nuit dans le 9ème arrondissement de Paris, David Zenouda est ressorti convaincu de sa propre formation. “Nous avons appris des choses essentielles, qui peuvent nous servir comme argument dans un premier temps pour refouler un client en état d’ébriété. Car nous savons désormais que nous sommes protégés par le code des débits de boisson.

Autre avantage, la responsabilisation. “Avec les nouvelles restrictions en termes de santé publique et de sécurité routière, nous sommes plus responsables qu’auparavant. Cette formation m’a permis d’éclaircir certains points d’ordre législatif, qui étaient un peu obscurs pour moi.” Les textes de loi ne relèvent pas d’une lecture plaisante. Mais n’oublions pas que nul n’est censé ignorer la loi…

  • Source : AFSSaPS, Agence de biomédecine, 7 décembre 2005

Destination Santé
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